Législatives 2024. La presse internationale accuse Macron d’être responsable de la percée du RN
La presse internationale fustige Emmanuel Macron après les résultats du premier tour des élections législatives 2024.
Au lendemain du premier tour des élections législatives et du score historique du Rassemblement national, la presse internationale livre ses analyses, lundi 1er juillet 2024. Beaucoup de journaux pointent la responsabilité d’Emmanuel Macron.
Après le déluge, les réactions. Au matin du lundi 1er juillet, difficile pour la presse internationale de passer à côté de la crise politique dans laquelle la France s’enfonce. Après une percée historique du Rassemblement national au premier tour des élections législatives avec 33,15 % des suffrages, les journaux étrangers ont désigné leur responsable : Emmanuel Macron.
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La fin d’une ère
En Allemagne d’abord. Le Süddeutsche Zeitung, rapporté par l’AFP, dénonce « le coup de poker » de Macron qui « a ouvert en grand la porte à l’extrême droite ». « Si les Lepénistes arrivent au pouvoir, ce sera aussi son échec, sa faute », analyse le journal, car « son optimisme et son autoglorification entrent tellement en conflit avec le pessimisme des Français que beaucoup veulent simplement le voir partir ».
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Pour Die Welt, « cette élection enterre le Macronisme », tandis que le Frankfurter Allegemeine Zeitung fustige « la réaction inconsidérée aux élections européennes » d’Emmanuel Macron.
Une démocratie en crise
Outre-Manche, les médias ne sont pas plus tendres. La une du Times est claire : « La droite française humilie Macron. » Pour le tabloïd Daily Mail, défenseur du Brexit, « ce n’est pas seulement une crise pour la France. C’est une crise pour l’Union européenne ».
Le quotidien germanophone suisse TagesAnzeiger déplore que « le pays des Lumières, des droits de l’homme et du cosmopolitisme dérive plus à droite que jamais – et peut-être vers l’obscurité, l’isolement et la xénophobie », tandis que le francophone Le Temps juge que « la démocratie française parle et elle fait peur ».
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Au Liban, le quotidien L’Orient-Le Jour résume la situation : « Les démocraties sont en crise, les États-nations sont profondément fracturés, l’Occident vit dans le sentiment réel ou fantasmé du déclin. »
Une Italie plus mesurée
Dans l’Italie de Giorgia Meloni, le premier tirage du pays Il Corriere della Sera attaque durement le Rassemblement national. « La droite française est passée hier des héritiers de de Gaulle à ceux de Vichy et de l’Algérie française », écrivent-ils. Mais le journal tempère et accorde le bénéfice du doute à Emmanuel Macron. « L’Histoire dira si Macron a été l’homme qui a retardé cette inquiétante métamorphose ou celui qui a offert la France à la nouvelle droite », explique le journal.
La Repubblica et la Stampa jugent eux aussi que « rien n’est encore fait ». Réponse le 7 juillet à l’issue du second tour.