Les robes de mariée haute couture automne-hiver 2024-2025 à retenir, de Chanel à Balenciaga
La robe de mariée Chanel haute couture automne-hiver 2024-2025
Meringue, noire, minimaliste, richement brodée... La semaine de la haute couture automne-hiver 2024-2025 a livré son lot de tenues nuptiales grand luxe, ouvrant le champ des possibles pour les futures mariées. Florilège.
Il y a eu la robe de mariée “poupée russe” d'Yves Saint Laurent en 1965, la robe de mariée trapèze en gazar d'Abraham de Balenciaga en 1967, la robe composée de tubes cylindrique de Courrèges en 1996, la robe en kit de Paco Rabanne, vendue en 1994 dans une boîte et à monter soi-même... Depuis que la mode est mode, les créateurs se sont appliqués à revisiter ce monument vestimentaire. Une obsession qui refait surface à chaque semaine de la haute couture. Et celle dédiée à l'automne-hiver 2024-2025 ne fait pas exception.
Du 24 au 27 juin, les membres, les correspondants et les invités de la discipline ont, l'un après l'autre, dévoilé leur vision pour la saison. Beaucoup d'entre eux ont terminé leur présentation en apothéose par une tenue nuptiale qui, pour l'automne-hiver 2024-2025, se montre particulièrement contrastée.
Les robes de mariée de la haute couture, tout un art
Dans Mariage, l'ouvrage de l'exposition thématique du Palais Galliera en 1996 (Éd. Assouline), la commissaire Anne Zazzo constatait deux directions stylistiques opposées : “Il s'agit d'abord de la robe de “princesse” ou de “conte de fées”, longue, lourde, riche, historicisante — rouge, noire, blanche, pastel ou dorée —, souvent magnifiée par la marque. (...) L'autre style dominant le marché — bien que plus en retrait —, est fait de ces robes au style plus dépouillé, vues comme “modernes”, parfois anecdotiques.”
L'idée de la robe de marié est toujours aussi polarisée aujourd'hui. Le taffetas opulent l'emporte chez Chanel, qui confirme le retour de la robe meringue dans les tendances mariage. Au contraire, Nicolas Di Felice imagine pour Jean Paul Gaultier une mariée couleur peau, vêtue d'une robe bustier minimaliste et transparente, simplement décorée d'agrafes. Plutôt que de prendre part à ce face-à-face, Demna fait un pas de côté chez Balenciaga. Lui, imagine une création aussi éphémère qu'un jour de cérémonie : une robe de 47 mètres de tissus gazar noir, que seuls les ateliers sont habilités à enrouler autour du corps. Elle ne peut ainsi être portée qu'une fois, un coup symbolique parfait.