Benjamin Toniutti, capitaine de l'équipe de France et vainqueur de la Ligue des nations : « Il faut être fier de notre parcours »
Benjamin Toniutti et les Bleus ont quatre jours avant de se lancer dans la préparation au tournoi olympique. (A. Réau/L'Équipe)
Médaille d'or au cou, Benjamin Toniutti, passeur et capitaine des Bleus, revient sur le chemin de l'équipe de France, montée en puissance jusqu'à sa victoire en Ligue des nations ce dimanche. Sans oublier que tout reste à faire pour les JO.
«Â L'équipe de France vient de remporter une sixième finale, sur sept disputées depuis 2015. Mais il paraît que vous ne les comptez pas...
Les victoires sont toutes différentes, et en tant que sportif, tu enlèves ce système statistique. Ce que j'ai dit aux gars avant la vidéo, c'est qu'il faut être fier de notre parcours, ç'a été dur, sans deux joueurs importants (Earvin Ngapeth et Barthélémy Chinenyeze). On a joué quinze matches en un mois (11 victoires, 4 défaites), avec des voyages de merde, et chacun a apporté quelque chose, à chaque étape. C'est une bonne base pour la préparation aux Jeux Olympiques. Ce que j'ai dit aussi, c'est qu'on va surtout profiter ce soir (dimanche), on va avoir quatre jours (avant le stage de préparation aux Jeux, qui débute vendredi à Saint-Nazaire), et dès qu'on se retrouve on va switcher, parce qu'on n'est pas du tout favoris. La concurrence est incroyable et le niveau très serré. On n'a pas de marge.
Un peu psychologique quand même, en tant que vainqueur de la Ligue des nations ?
Non, parce qu'il nous est arrivé de gagner cette compétition et nous écrouler après. Et les autres équipes vont arriver préparées. Donc il faut tout de suite penser à la préparation aux Jeux, parce qu'on a bien travaillé et il faut continuer à le faire.
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Vous avez retrouvé le très haut niveau mondial, mais aussi votre identité. C'était moins facile à travailler ?
J'ai l'impression qu'il y a eu un switch le deuxième week-end, contre l'Italie (le 5 juin à Ottawa, au Canada, 3-2). Une victoire importante contre une grosse équipe qui n'avait pas perdu beaucoup de matches. Sans Babar (Barthélémy Chinenyeze) et Earvin (Ngapeth), encore une fois. Ç'a donné un truc à l'équipe. ça nous aide quand on joue avec cette rage, cette agressivité, cette détermination. Sur le fait aussi que chacun doit apporter quelque chose...
Il vous faut toujours un déclic ?
Oui, aux JO c'était contre la Russie (en 2021, en phase de groupes). Il y a des moments clés, mais le niveau de jeu a été bon. En finale aujourd'hui c'était un match un peu bizarre, on sentait les deux équipes fatiguées. Deux équipes qui défendent beaucoup, jouent techniquement, c'est super plaisant de jouer contre les Japonais, on s'est régalé à chaque fois (défaite 2-3 le 22 juin à Manille, aux Philippines).
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