États-Unis: l'ex-conseiller de Trump Steve Bannon doit débuter son séjour en prison
L'ancien conseiller de Donald Trump à la Maison-Blanche, Steve Bannon, en juin 2024, à quelques jours de son incarcération dans le Connecticut.
Aux États-Unis, Steve Bannon a rendez-vous en prison lundi 1er juillet. L’ancien conseiller de Donald Trump doit commencer à purger une peine de quatre mois après avoir été reconnu coupable d’entrave à la justice dans l’enquête sur l’assaut du Capitole.
Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki
«Ã‚ J’y vais sans regret, je suis un prisonnier politique », ce sont les mots de Steve Bannon. Aujourd’hui, il est appelé à se constituer prisonnier dans un établissement pénitentiaire fédéral du Connecticut. L’ancienne éminence grise de Donald Trump a tout tenté et a épuisé presque tous les recours pour éviter ce passage par la case prison.
Quatre mois ferme, la peine prononcée contre lui par la justice des États-Unis, pour avoir refusé de coopérer à l’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole. Malgré de multiples convocations, Steve Bannon avait refusé de comparaître devant la commission bipartisane et de communiquer les documents qui lui étaient réclamés. Il est considéré comme l’un des cerveaux de l'assaut sur le Capitole du 6 janvier 2021.
Steve Bannon entend se poser en martyre
L'ancien stratège de la droite américaine estime que sa peine de prison de ne fera que propulser sa popularité, son image de martyre. Il devrait sortir de prison à quelques jours de la présidentielle et ne cache pas qu’il espère faire un retour à la Maison Blanche en cas de victoire du républicain Donald Trump.
Mais Steve Bannon doit encore être jugé dans une autre affaire, de corruption cette fois : ce sera à New York, dans le même tribunal où Donald Trump a été condamné fin mai.
Le 6 janvier 2021, Steve Bannon avait échangé au téléphone avec Donald Trump. Ce jour-là, des centaines de partisans du président républicain sortant avaient pris d'assaut le Capitole, siège du Congrès américain, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden à l'élection de novembre 2020.
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Donald Trump n'a pas été directement inquiété par la justice pour l'assaut du Capitole, bien que la commission d'enquête parlementaire sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines.