Franprix : la pépite de Casino offre un lifting à ses magasins, et baisse drastiquement leurs prix
Franprix : la pépite de Casino offre un lifting à ses magasins, et baisse drastiquement leurs prix
Inchangés depuis 10 ans, les magasins Franprix se refont une beauté. Au programme : des baisses de prix sur une centaine d’articles et des services comme la consigne à bagage ou encore la location de produits du quotidien.
Métamorphose à 360 degrés chez Casino. Alors que sa filiale Monoprix fait peau neuve, son autre filiale Franprix lui emboîte le pas et ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Aux manettes depuis le mois de mars, les nouveaux actionnaires de Casino et son directeur général, Philippe Palazzi, n’ont pas perdu de temps pour mettre à exécution le plan de transformation du groupe de distribution afin de remédier au manque d’investissement criant des dernières années.
La pépite Franprix, qui compte 1 108 magasins de proximité en France pour un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros en 2023, avait bien besoin d’un coup de lifting ! Le dernier remodeling des boutiques date tout de même de 10 ans avec le fameux concept Mandarine. Capital a pu visiter un des premiers magasins relookés à la Porte de Bagnolet dans le 20ème arrondissement de Paris, qui a ouvert ses portes au grand public il y a quelques jours.
Baisse de prix de 12% en moyenne
L’objectif prioritaire de l’enseigne, leader de la proximité en Île-de-France avec plus de 40% de part de marché ? Stopper la fuite de ses clients vers des magasins qui pratiquent des prix moins élevés. Pour y remédier, Franprix a décidé de baisser drastiquement ses tarifs, de 12% en moyenne, sur 145 produits du quotidien comme la Danette, le camembert Président ou encore l’eau Evian. «Nous avons décidé de baisser le prix des produits sur lesquels nous n’étions pas compétitifs par rapport aux autres enseignes de la grande distribution», nous précise Vincent Doumerc, directeur général de Franprix, qui ajoute que cet investissement tarifaire dépasse les 5 millions d’euros. Autre moyen d’attirer les clients, notamment les jeunes : des menus composés d'un plat (quiche ou pizza), d’un dessert et d’une boisson, pour 5,5 euros. «C’est mieux et moins cher que chez McDonald’s (dont le prix des menus oscille entre 9 et 12 euros, ndlr)», plaisante le directeur général. Pour autant, ne vous méprenez pas : les tarifs chez Franprix ne seront jamais ceux pratiqués chez Leclerc. «Nous apportons un service aux consommateurs en bas de chez eux. Le loyer de nos magasins, situés en plein cœur des centres-villes, a un coût», argumente Vincent Doumerc.
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Non content d’être un simple vendeur de produits alimentaires, Franprix mise également sur le service offert à ses clients dans ce nouveau concept, baptisé Oxygène : des boîtes à clés pour les locations immobilières, des casiers Vinted Go pour envoyer et recevoir ses colis, une consigne à bagages, des prêts de parapluies dans le cas d’une averse soudaine, la vente d’un kit administratif pour faire sa carte grise, la location de produits du quotidien comme un vidéoprojecteur, un appareil à raclette ou encore une perceuse… Le tout dans un magasin plus attrayant, avec des autocollants en imitation bois pour le rayon vin ou encore des cagettes pour les fruits et légumes afin de donner une ambiance «marché».
Trois magasins tests à Paris
Coût de l’opération pour ce magasin de 260m2 ? 234 000 euros, soit environ 900 euros/m2. Deux points de vente en plus de celui de la Porte de Bagnolet vont faire office de test pendant trois mois : l’un avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement, ouvert ce vendredi 28 juin, et un autre rue Cardinet dans le 17ème arrondissement, dont l’inauguration est prévue pour la mi-juillet. Si les voyants sont au vert au bout de trois mois, Franprix passera à la vitesse supérieure. Tout en continuant d’ouvrir de nouveaux magasins dans des zones où il est encore peu implanté, comme les quartiers parisiens de Bastille, St-Germain-des-Prés ou encore Montparnasse, Franprix veut rénover 500 boutiques avec ce nouveau concept d’ici à 4 ans. L’objectif de l’enseigne ? Accroître les ventes de 10% dans chaque point de vente remodelé. «C’est l'équivalent d’un produit acheté en plus dans le panier de chaque consommateur», explique Vincent Doumerc. À la porte de Bagnolet, les scores explosent. Le chiffre d’affaires du magasin a bondi de 54% depuis son relooking, la semaine dernière…
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