EN DIRECT - Législatives : lors du débat avec Attal et Bardella, Faure affirme qu’«il faut une force tranquille»

En résumé :

  • Deux jours après le débat de TF1, place à celui de France 2. Jordan Bardella, Gabriel Attal et Olivier Faure (pour le Nouveau Front populaire) échangent ce jeudi soir en prime time. Les législatives passionnent : deux tiers des électeurs prévoient d’aller voter dimanche, selon Ifop-Fiducial, ce qui correspondrait au meilleur taux de participation à ce type d’élections depuis 1997.
  • Syndicats, associations et médias se donnent rendez-vous place de la République ce jeudi soir à 18 heures pour un rassemblement contre l’extrême droite.
  • Jean-Luc Mélenchon, le leader des insoumis, invité ce jeudi soir sur M6, occupe l’espace médiatique à défaut de débattre à la télévision avec ses adversaires. Mercredi, il a demandé à ses électeurs de «ne pas faire la bêtise» de voter RN au second tour en cas d’absence d’un candidat de gauche.
  • Retrouvez l’essentiel de l’actualité du mercredi 26 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.

Pour Olivier Faure, le RN et la majorité présidentielle, «ce n’est pas un duel, mais c’est un duo». Le premier secrétaire du Parti socialiste dénonce le face-à-face entre le RN et le camp présidentiel, alimenté selon lui par Emmanuel Macron. «Ce n’est pas un duel, mais c’est un duo, qui fonctionne ainsi depuis des années», estime-t-il, dénonçant des effets délétères sur la société française. «La question posée c’est celle des fractures françaises, comment faire pour que les Français qui aujourd’hui vivent côte à côte, demain ne se retrouvent pas face à face», lance-t-il. Par Lucie Alexandre

Libération poursuivi en diffamation ? On attend toujours la plainte… Attaqué par Gabriel Attal sur les révélations de Libération concernant les candidats xénophobes, complotistes ou antisémite du RN, Jordan Bardella tente de s’en sortir en expliquant qu’un des mis en cause – Joseph Martin, dans le Morbihan – avait «porté plainte» contre notre journal. S’il a effectivement affirmé à l’AFP qu’il souhaitait attaquer notre journal – après avoir échangé la veille avec un de nos journalistes sur un ton beaucoup plus courtois –, ce candidat réhabilité par le Rassemblement national dans le Morbihan n’a peut-être pas encore notre adresse. Par Lilian Alemagna

Gabriel Attal attaque Jordan Bardella… en citant «Libé». Comment ramener le calme dans le pays ? Evoquant une «exemplarité» nécessaire de la part des candidats au moment des élections, le Premier ministre, Gabriel Attal, lance une première pique à son adversaire d’extrême droite : «Monsieur Bardella ne peut pas se présenter ici comme l’homme de l’apaisement.» Pour affûter son argumentaire, l’ancien porte-parole de l’Elysée cite tour à tour deux articles signés Libération. Le premier révèle les propos racistes, antisémites et complotistes tenus par des dizaines de candidats du RN actuellement en lice pour les législatives. Le second rapporte l’interpellation du fils d’un ancien cadre du RN après une agression homophobe. «Vivement dans trois semaines, on pourra casser du PD autant qu’on veut», avait déclaré l’un de ses comparses. De quoi amener Gabriel Attal à souligner les «pulsions de haine, de discrimination qui se sentent libérés» avec la montée du parti de Marine Le Pen. Et Jordan Bardella de l’accuser d’être «le premier menteur de France». Par Elise Viniacourt

Législatives, le stand-up. Emmanuel Macron qui «pète une durite» et dissout, Eric Ciotti qui se barricade au siège de Les Républicains, Marion Maréchal qui trahit Eric Zemmour sur scène, l’extrême droite qui ne veut pas être étiquetée extrême droite… C’est peu dire que l’actualité politique des deux dernières semaines est un formidable matériel pour l’écriture d’un spectacle. «Malheureuse» et «stressée» depuis le 9 juin, l’humoriste Swann Périssé a décidé de transformer les événements en un stand-up d’une heure. «Qu’est-ce qui me fait plus peur que le RN au pouvoir ? Ecrire un spectacle en cinq jours», a-t-elle expliqué au public du théâtre l’Européen, qui a pu assister aux uniques représentations de ce Dernier Spectacle avant la fin du monde, le 26 juin. Vingt-quatre heures et une nuit blanche de montage plus tard, le spectacle a été mis en ligne gratuitement sur YouTube façon thérapie collective par le rire. Par Lauren Provost

Qui faut-il à Matignon ? «Il faut une force tranquille» pour Olivier Faure. En réponse à cette question introductive, le patron du PS Olivier Faure réplique en citant François Mitterrand : «Il faut une force tranquille», puis Hernani de Victor Hugo : «Il faut une force qui va, une force qui sait où elle va.» Alors que ses adversaires se plaisent à exploiter l’absence de Premier ministre potentiel désigné par le Nouveau Front populaire en agitant le nom de Jean-Luc Mélenchon, il tient aussi à rectifier le tir : «Le Premier ministre ne sera ni un insoumis, ni un écologiste, ni un socialiste, ni un communiste, mais il sera issu du Nouveau Front Populaire, parce qu’il devra permettre à tous les Français de s’y retrouver.» Par Lucie Alexandre

«J’entends être le Premier ministre de tous les Français» : Jordan Bardella se la joue Jacques Chirac. Jordan Bardella à Matignon ? Le patron du Rassemblement national répond à son tour sur l’idée qu’il se fait d’un éventuel poste de Premier ministre. «J’entends être le Premier ministre de tous les Français», dit-il pour débuter ce débat, en reprenant une formule de Jacques Chirac, utilisée en 1995 lors de son arrivée à l’Elysée. Le poulain de Marine Le Pen ne prend pas davantage de risques en disant vouloir être le «Premier ministre du quotidien». Et de lister ses «priorités» : le pouvoir d’achat, «le rétablissement de la sécurité, la maîtrise de nos flux migratoires». Interrogé sur l’identité de sa future équipe, Bardella évoque «un gouvernement d’union nationale», avec des «visage connus du RN», du parti Les Républicains et «des gens issus de la société civile, des patriotes sincères». «Nous avons mis des noms sur des postes», assure-t-il, n’en donnant aucun. Quant à Eric Ciotti, le patron de la droite rallié au RN, il «sera appelé à des responsabilités importantes dans ce gouvernement». Par Victor Boiteau

Gabriel Attal sur France 2 : «Je souhaiterais proposer qu’il y ait chaque année un référendum sur un sujet d’importance.» Gabriel Attal le sait, les Français ne supportent plus Emmanuel Macron. Alors, le Premier ministre se dissocie d’entrée de jeu du Président en promettant de «gouverner différemment». Au-delà de regrets convenus sur l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer des textes budgétaires, comme la réforme des retraites, il promet «d’associer davantage les Français». «Je souhaiterais proposer qu’il y ait chaque année un référendum sur un sujet d’importance pour les Français», annonce-t-il. Sur quel sujet ? Attal renvoie cela à une discussion ultérieure, notamment avec les partenaires sociaux. Par Jean-Baptiste Daoulas

Suivez le débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Olivier Faure sur France 2. Dans son propos introductif lors du débat animé par Caroline Roux sur France 2, Gabriel Attal a dit espérer, après les élections législatives, une «Assemblée nationale moins brutale et plus vivante».

Place de la République à Paris, des militantes d’extrême droite Némésis font irruption dans la foule. Organisateurs de l’événement, des représentants de la CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa appellent à la mobilisation. «L’extrême droite est aussi sexiste, antisémite et LGBTphobe», rappelle une représentante de Solidaires. Sophie Binet, patronne de la CGT, rappelle que «par notre vote, nous pouvons et nous devons ouvrir des perspectives de progrès». «L’heure est grave, et rien n’est joué […]. Nous pouvons gagner, mais pas une voix ne doit manquer.» Soudain, des militantes Némésis font irruption devant la scène avec des pancartes «voter pour le Front populaire c’est voter pour Rima Hassan, convoquée pour apologie du terrorisme», entre autres. Les militantes de l’association d’extrême droite sont exfiltrées manu militari par les services de sécurité du rassemblement, avant que la foule ne scande «no pasaran». «Ils étaient cinq, nous sommes dix mille», lance depuis la scène David Dufresne, journaliste indépendant présent à la mobilisation.

Yaël Braun-Pivet remonte les bretelles de ses ex-députés turbulents. Deux ans de chahut. D’interventions de députés insoumis révoltés. D’actions symboliques entraînant des suspensions de séances. On le sent : la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en a marre. Alors, lorsque le NFP sort une version ASMR de son programme, dans laquelle Sandrine Rousseau et Manon Aubry chuchotent les principales mesures de l’alliance, difficile pour la députée Renaissance de résister aux sirènes du clash. «Si jamais vous revenez dans l’hémicycle et que vous pouvez chuchoter comme ça au lieu de hurler comme avant, ce serait top», les interpelle sur X (ex-Twitter) l’élue des Yvelines. Qui n’a - malgré tout - pas encore été encore totalement barbée par le raffut de l’hémicycle : elle a déjà annoncé vouloir reprendre ses fonctions après les législatives.

Sur M6, Mélenchon ne veut pas «jeter de l’huile sur le feu». Invité du 19.45 de M6, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau été confronté aux bisbilles qui rythment la gauche dans cette campagne. S’estimant «mis au ban d’une gauche» qu’il a «participé» à relancer, il dit « fai[re] la part des jalousies et des compétitions » : « Je ne jetterai pas de l’huile sur le feu, poursuit-il, jurant avoir « jeté les rancunes à la rivière ». Il pointe ensuite la « lourde erreur » du socialiste Olivier Faure le communiste Fabien Roussel : «S’il croit qu’il vont gagner des voix […] en me tapant dessus […], c’est totalement contre-performant.» Interrogé sur les accusations d’antisémitisme, il a rappelé qu’il n’a «jamais fait l’objet d’une plainte» et regretté que «pendant qu’on parle de cela, on ne parle pas du reste».

Place de la République, à Paris, le rassemblement commence. Après un concert de Nelick, les prises de paroles ont débuté avec Attac et Politis, organisateurs de l’événement. C’est au tour d’Alice Diop d’avancer sur la scène, accompagnée de l’écrivaine Diaty Diallo. Elle lisent un texte qui a vocation à être lus dans tous les événements culturels et espaces publics, écrits pour ces jeunes «de nos quartiers» qui ne votent pas encore. «Parlons français, essayons de penser collectif. […] Si on ne se mobilise pas massivement aux urnes, il y a de fortes chances que des Bardella et des Le Pen deviennent ministres.» Au moment où le texte s’achève sur «venez, on vote», après avoir rappelé que le RN «est le vieux monde». Tonnerre d’applaudissements dans la foule qui s’étend jusqu’au bout de la place.

en direct - législatives : lors du débat avec attal et bardella, faure affirme qu’«il faut une force tranquille»

Place de la République à Paris, jeudi soir.

Cyril Hanouna sur Europe 1 : la radio mise en demeure par l’Arcom pour manque de «mesure» et «d’honnêteté». Europe 1, où l’animateur controversé Cyril Hanouna présente une émission depuis le 17 juin à l’occasion des législatives anticipées, a reçu une mise en demeure de l’Arcom pour manque de «mesure» et d’«honnêteté», a annoncé le régulateur de l’audiovisuel ce jeudi 27 juin au soir. L’animateur star de C8 y anime de 16 heures à 18 heures en semaine sur la radio du groupe Lagardère (propriété de Vincent Bolloré) l’émission On marche sur la tête, créée spécialement pour commenter la campagne des élections législatives durant deux semaines.

Emmanuel Macron est «irresponsable», juge Martine Aubry. La maire PS de Lille, Martine Aubry, a chargé ce jeudi le président de la République lors d’une conférence de presse à Lille pour soutenir le Nouveau Front populaire. «Il est irresponsable. C’est peut-être d’ailleurs lui qui sera le grand perdant, c’est pour dire combien c’est incompréhensible et dangereux cette dissolution que personne n’attendait, pas ses proches, pas le Premier ministre», a affirmé Martine Aubry lors de la conférence de presse avec des acteurs culturels de Lille et sa métropole. Elle a salué le projet du Nouveau Front populaire «qui permet de rapporter l’espoir aux Français». Emmanuel Macron «a commencé à nous refaire le coup du «moi ou le RN» et puis, il s’est dit que ça n’allait pas suffire, donc maintenant, c’est les deux extrêmes», a-t-elle aussi fustigé, en référence au fait que le chef de l’Etat renvoie dos à dos extrême droite et NFP. «C’est scandaleux, quand on est un président de la République, d’oser dire que la gauche de ce pays, ça fait partie d’un extrême», a-t-elle estimé. «Il y a des gens plus extrémistes que d’autres, sans doute, comme dans tous les partis, mais toutes les composantes qui ont signé ce Nouveau Front populaire, ce programme, sont républicaines, respectent les institutions et la République», a ajouté l’ancienne ministre.

Place de la République, à Paris, un rassemblement se prépare contre le RN, à l’appel de plus de cent associations, syndicats et médias indépendants. Une grande scène s’est dressée à côté de la statue sur laquelle plusieurs tags «Antifa» et «Free Palestine». Plusieurs stands de presse se sont dressés près de la scène musicale. Loup Espargilière, créateur du média indépendant Vert qui a participé à l’organisation du rassemblement, explique sa venue : «Notre média est engagé contre l’extrême droite. Si le RN arrive au pouvoir, parler d’écologie ne servira plus à rien car c’est en bas de leur agenda politique et médiatique. Par ailleurs les médias indépendants sont directement menacés par l’extrême droite.»

Eric Ciotti se refait une façade. Le président des LR, contesté dans ses rangs, a modifié la bannière présente sur la façade de sa permanence, située sur le port de Nice. Comme l’illustre BFMTV, le député sortant des Alpes-Maritimes – candidat à sa réélection – a retiré l’ancienne pancarte «Les Républicains» et l’a remplacée par une bannière «Républicains à droite», en écriture bleue sur fond blanc, et sans logo.

Législatives : avec un candidat LFI, les électeurs de Glucksmann entre vote de raison et tentation d’un retour à Macron. En Loire-Atlantique, en Isère et à Paris, «Libération» est allé interroger ceux qui ont porté aux européennes la liste socialiste au-delà de 20 % et qui voient chez eux le Nouveau Front populaire être incarné par La France insoumise. Reportages.

Jean-Yves Le Drian donne un cours de droit des institutions à Marine Le Pen. Les propos de Marine Le Pen sur le titre «honorifique» de chef des armées pour le Président continuent d’agacer. Auprès du quotidien régional le Télégramme, l’ancien ministre de la Défense de François Hollande Jean-Yves Le Drian tacle : d’après lui, la cheffe de file du RN soit «pèche par ignorance de la réalité de la Constitution et de la pratique des institutions de la Ve République depuis 1958, soit fait mine de l’ignorer avec l’intention d’y contrevenir. Dans les deux cas, c’est grave». De quoi amener celui qui fut aussi ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron à dérouler un petit cours de droit constitutionnel. Et à rappeler que le Président «préside les conseils de défense», est «garant de l’indépendance nationale au titre de l’article 5 de la Constitution» et a par conséquent «la responsabilité des opérations militaires et évidemment de la dissuasion nucléaire».

Raphaël Glucksmann appelle la majorité présidentielle à «sortir du ni-ni». Alors qu’il était à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) ce jeudi pour soutenir le candidat de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP) Aurélien Rousseau, l’eurodéputé PS-Place publique a déclaré à la presse que le camp macroniste ne devrait plus renvoyer dos à dos le Rassemblement national et le NFP, dans la campagne des élections législatives. Ce «ni-ni» est «en réalité un consentement à la prise du pouvoir par le RN», estime Raphaël Glucksmann. «Avec toute cette propagande, il y a un risque fondamental qui est l’incapacité à faire barrage au RN dans quelques jours», a-t-il ajouté.

en direct - législatives : lors du débat avec attal et bardella, faure affirme qu’«il faut une force tranquille»

Raphael Glucksmann fait campagne avec un candidat du Nouveau Front Populaire pour les législatives anticipées, à Conflans-Sainte-Honorine près de Paris, le 27 juin.

Le maire de Lyon demande des renforts policiers pour les journées électorales. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a demandé ce jeudi au gouvernement l’envoi de renforts de police «dans un contexte de vives tensions» lié notamment «au risque d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir» à l’issue des élections législatives anticipées. Il se dit «préoccupé» d’un «climat d’instabilité» en pointant «la montée des activités au sein des groupes politiques radicaux», et réclame «des renforts supplémentaires de la part des forces de l’ordre nationales».

Six chefs d’entreprises sur dix prévoient de reporter leurs investissements en cas de victoire du Nouveau Front populaire. D’après une étude publiée ce jeudi par la Confédération des PME (CPME), qui compte 239 000 entreprises employant plus de 3 millions de salariés, jusqu’à 58 % de patrons reverront à la baisse leurs investissements et recrutements si la coalition de gauche arrive au pouvoir. Cette proportion tombe à 38 % si c’est le Rassemblement national qui remporte le scrutin et 12 % si c’est la majorité présidentielle. Dans cette enquête, les chefs d’entreprise sont opposés à plusieurs mesures économiques proposées par le Nouveau Front populaire, comme la hausse du smic à 1 600 euros net mensuels, la diminution du temps de travail hebdomadaire à 32 heures, ainsi que l’abaissement de l’âge légal de départ à la retraite.

En Seine-Saint-Denis, la justice autorise les bulletins des dissidents de gauche malgré l’étiquette «Nouveau Front populaire». La justice a tranché : les bulletins de vote des candidats LFI dissidents Raquel Garrido et Alexis Corbière seront bien présents dans les bureaux de vote. Aly Diouara et Sabrina Ali Benali ont été investis par La France Insoumise (LFI) à la place des deux députés sortants dans les 5e et 7e circonscriptions de Seine-Saint-Denis. Problème : tout le monde se revendique de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire. Aly Diouara et Sabrina Ali Benali se considèrent comme les seuls candidats «officiels» du NFP et ont donc saisi mardi le tribunal administratif de Montreuil en demandant que les bulletins des députés sortants ne soient pas disposés dans les bureaux de vote au motif que ceux-ci utilisent une charte graphique presque identique à celle du NFP. Si la justice leur avait donné raison, les électeurs souhaitant voter pour Raquel Garrido et Alexis Corbière auraient alors dû déposer dans l’urne un bulletin manuscrit avec le nom du candidat.

En France, une instabilité politique prolongée nuirait aux banques. «L’un des principaux risques pour le secteur bancaire est qu’une baisse substantielle et prolongée de la valeur des obligations d’État françaises puisse entraîner une perte en capital sur ses portefeuilles d’obligations souveraines domestiques», a estimé ce jeudi l’agence de notation Moody’s, ajoutant que les banques pourraient également voir «grimper leurs coûts de financement sur le marché». Une semaine après la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, les banques ont été les actions les plus délaissées par les investisseurs à la Bourse de Paris.

Pierre Rosanvallon : «En renvoyant dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire, Emmanuel Macron nourrit une forme de confusion des esprits». La posture «moi ou le chaos» du chef de l’Etat et sa rhétorique contre «les extrêmes» durant la très courte campagne électorale ont conduit à «inverser de façon perverse la notion de front républicain», estime Pierre Rosanvallon, historien, sociologue et professeur honoraire au Collège de France. Pour l’auteur de nombreux ouvrages sur la question sociale, la démocratie et les idées politiques, dont les Epreuves de la vie. Comprendre autrement les Français (Seuil, 2021), une majorité de députés Rassemblement national à l’issue du second tour, le 7 juillet, constituerait «une rupture historique» à l’échelle de l’histoire de la République. Entretien à lire juste ici.

La FCPE appelle à «voter contre les candidats de l’extrême droite». «Notre fédération, fidèle à ses valeurs et à son projet éducatif profondément humaniste et progressiste appelle à voter contre les candidats de l’extrême droite», a annoncé la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) dans un communiqué diffusé ce jeudi sur X. «Ils portent un projet de société qui ferait de l’école publique l’école du tri et de la division qui achèvera de fracturer notre pays, poursuit la fédération. Une école qui confondrait autorité et autoritarisme, laissant de côté les plus faibles faisant ainsi peser le poids de l’échec du système scolaire et de l’absence de moyens sur les enfants et les familles», écrit la fédération, avant de conclure : «Les 30 juin et 7 juillet, opposons-nous à celles et ceux qui ne veulent pas de l’école de tous et pour tous.»

Raphaël Glucksmann qualifie le Rassemblement national de «cinquième colonne de Poutine». Une enquête de Mediapart publiée ce jeudi dévoile que l’ex-eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, négociateur du prêt russe du Rassemblement National (RN), a touché des centaines de milliers d’euros en échange d’interventions en faveur de Moscou au Parlement européen. En réaction à ces révélations, l’eurodéputé PS-Place Publique Raphaël Glucksmann a pris son clavier pour qualifier le RN de «patriotes de pacotille vendus à une tyrannie étrangère hostile à nos intérêts et nos principes» dans une publication X. «Dans quelques jours, la cinquième colonne de Poutine peut prendre le pouvoir en France en pleine guerre en Ukraine. L’Histoire nous regarde et nous juge.»

Philippe Bas, ex-conseiller de Jacques Chirac lors de la dernière cohabitation, contredit Marine Le Pen. Dans une interview accordée au Télégramme mercredi 26 juin, la présidente du groupe Rassemblement National (RN) à l’Assemblée nationale a déclaré que le titre de «chef des armées» du président de la République est «honorifique». Faux, lui rétorque sur X le sénateur des Républicains, Philippe Bas, ce jeudi : «Les Premiers ministres ont toujours reconnu la primauté du Président pour l’engagement de nos soldats», écrit-il. «Sous la Ve République, l’intérêt national a constamment prévalu en cohabitation : aucun pays hostile ne doit pouvoir miser sur une faiblesse politique de la France.»

Le candidat LFI Reda Belkadi désinvesti. Celui qui était candidat sur la 1ère circonscription du Loir-et-Cher pour le Nouveau Front populaire a été désinvesti par le comité électoral de La France insoumise ce jeudi. En cause : des «tweets à caractère antisémite publiés il y a six ans» et dont le parti a été informé ce jour. Le comité électoral a ainsi constaté que «ce candidat a en effet violé la charte d’engagement signée par l’ensemble des candidats investis» qui s’engage notamment à «rejeter tous les propos, comportements et violences sexistes, racistes, antisémites, LGBTIphobes et toutes les discriminations». L’investiture de Reda Belkadi a ainsi été retirée, et le comité de respect des principes a été saisi, pour «obtenir son exclusion immédiate de La France insoumise». Le comité «réaffirme son engagement absolu à lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme», conclut le communiqué publié par LFI sur X. Le candidat déchu a, lui, réagi en présentant ses excuses et en acceptant «avec humilité» la décision de LFI. Il explique que ses tweets «absolument inacceptables» sont «le reflet d’un manque cruel, à cette époque, de formation et d’éducation» de sa part.

Des élections législatives sous haute sécurité en Nouvelle-Calédonie. Le premier tour des élections législatives se déroulera dimanche 30 juin sous un dispositif de sécurité «renforcé» en Nouvelle-Calédonie, où les tensions restent vives après les émeutes causées par la réforme électorale rejetée par les indépendantistes. Il y a trois semaines, le scrutin européen s’y était soldé par un taux d’abstention de 86,5 %, dans un contexte d’insécurité et d’entrave à la circulation. Pour l’élection des deux députés du territoire français du Pacifique Sud, les autorités anticipent une participation bien supérieure des 229 000 Calédoniens inscrits, et ont adapté leurs moyens. «Il y aura des files d’attente aux heures de forte affluence, nous allons les sécuriser», a promis le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. «Le dispositif de sécurité sera donc renforcé.»

Les élections dans le monde accentuent les risques sur l’économie britannique. Les élections dans le monde, telles que les législatives anticipées en France ou la présidentielle américaine, constituent un risque accru pour l’économie britannique, selon la Banque d’Angleterre (BoE). «Les incertitudes politiques associées aux élections à venir dans le monde ont augmenté», s’inquiète l’institution monétaire dans son rapport semestriel sur la stabilité financière publié ce jeudi. De quoi «rendre les perspectives économiques mondiales plus incertaines», «accroître les pressions sur la dette souveraine» ou encore accentuer «les risques géopolitiques», autant de paramètres qui influencent en retour la stabilité financière du Royaume-Uni, détaille le rapport.

410 000 personnes ont voté en ligne à l’étranger. C’est un record : 410 000 Françaises et Français résidant hors de France ont voté en ligne pour les élections législatives anticipées, a annoncé ce jeudi le ministère des Affaires étrangères sur X. Ils étaient 250 000 en 2022. Le vote en ligne, qui s’est ouvert mardi 25 juin et s’est terminé ce jeudi 27 juin à midi, a été pris d’assaut à l’ouverture, entraînant des problèmes d’accès au site. «Face à l’affluence, le portail de vote doit augmenter ses capacités d’accueil», avait reconnu la Direction des Français à l’étranger, conseillant aux électeurs de se reconnecter «plus tard». Le portail avait rouvert une heure après. Lors des dernières élections législatives, cette modalité de vote avait été la plus utilisée par les Français habitant à l’étranger : 17,32 % des inscrits au premier tour dans les onze circonscriptions concernées y avaient eu recours, sur un taux de participation global de 22,51 %.

Sébastien Lecornu rappelle Marine Le Pen à l’ordre. «La Constitution n’est pas honorifique», écrit sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Un tacle adressé à Marine Le Pen, qui estime dans une interview accordée au Télégramme mercredi 26 juin que le titre de «chef des armées» du président de la République est «honorifique». «C’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse», insiste-t-elle dans cet entretien, assurant notamment que «sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes». Sébastien Lecornu a remis les pendules à l’heure ce jeudi : «Dans les domaines essentiels de la politique extérieure et de la sécurité nationale, il est tenu à une action directe, puisque en vertu de la Constitution, il négocie et conclut les traités, puisqu’il est le chef des armées, puisqu’il préside à la défense», rappelle-t-il sur le réseau social.

Ngapeth, star du volley français, «encourage les votes contre le RN». Nouvelle déclaration dans le sport français. Earvin Ngapeth, star de l’équipe de France de volley, a appelé à voter contre le RN, à trois jours du premier tour des élections législatives anticipées : «J’encourage simplement les votes contre le Rassemblement national, qui véhicule des idées, des valeurs, des principes qui ne sont pas les miens», argue Ngapeth auprès de l’AFP, avant d’ajouter : «La France que j’aime est une France où tout le monde se mélange, à l’image de notre équipe qui va disputer les Jeux olympiques et au sein de laquelle on donne de la joie aux Français.»

La rédaction de Marianne refuse finalement le rachat par Pierre-Edouard Stérin. La rédaction de Marianne s’est finalement opposée ce jeudi au rachat du magazine par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, qu’elle avait accepté dans un premier temps, au lendemain d’un article du Monde sur ses liens avec le Rassemblement national. «Ce qui apparaissait comme un engagement idéologique individuel se révèle être une entreprise partisane», a estimé la Société des rédacteurs de Marianne (SRM), selon laquelle «la nature de l’offre de reprise s’en trouve définitivement altérée». La rédaction s’est donc «prononcée à l’unanimité […] contre le rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin».

Des syndicats d’Ouest-France dénoncent des «amalgames», la direction se défend. Un éditorial publié dimanche 23 juin par Ouest-France, qui renvoie dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire (NFP), est vivement critiqué par des syndicats du journal. «Un nouvel édito a encore manié amalgames réducteurs et considérations choquantes […] nous, journalistes d’Ouest-France, considérons que ce texte ne nous représente pas», écrit l’intersyndicale SNJ-CFDT dans un communiqué publié mercredi soir sur les réseaux sociaux. Cet éditorial de Jeanne-Emmanuelle Hutin, directrice de la recherche éditoriale d’Ouest-France, minimise «la menace du Rassemblement national, en la comparant à celle que pourrait constituer le Nouveau Front populaire», poursuit le communiqué, quand bien même il est «dangereux de placer sur le même plan» les deux formations politiques.

La direction et la rédaction en chef d’Ouest-France ont réagi ce jeudi en affirmant l’engagement historique du titre contre le racisme ainsi que «ses prises de position de longue date en désaccord avec celles du FN puis du RN». «Laisser entendre que les récents éditoriaux publiés feraient l’amalgame entre le RN et le NFP est inexact», poursuivent-elles dans un communiqué, assurant que Ouest-France «ne peut taire les dérives antidémocratiques, racistes, antisémites, d’où qu’elles viennent […] Ouest-France a choisi son camp : démocrate et humaniste. Son engagement est éthique et non partisan».

Victor Wembanyama appelle à «s’éloigner des extrêmes». Victor Wembanyama, la vedette du basket-ball français, s’inscrit dans la lignée de Kylian Mbappé et d’autres figures du sport. «Bien entendu, les choix politiques sont personnels mais pour moi il est important de s’éloigner des extrêmes, qui ne sont pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre», a-t-il affirmé ce jeudi, en réponse à une question de la presse sur le contexte politique en France et les législatives anticipées. Cette conférence de presse des Bleus se tenait à l’Insep, à Paris, en amont des Jeux olympiques.

Le maire de Rouen interdit une soirée xénophobe. Le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé ce jeudi avoir pris un arrêté municipal interdisant la soirée xénophobe «Ausländer Raus» («Les étrangers dehors», en allemand). Celle-ci était prévue vendredi 28 juin et devait se tenir dans le bar identitaire Le Mora, à Rouen. «J’ai pris la décision d’interdire cet évènement, la haine, la xénophobie, le racisme n’ont pas leur place ni à Rouen ni dans la République», a déclaré l’édile. Après un signalement au procureur de Rouen le 21 juin, Nicolas Mayer-Rossignol avait envoyé ce lundi un courrier au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de dissoudre l’association organisatrice de cette soirée et interdire une chanson faisant référence à un slogan nazi. Le ministère de l’Intérieur a indiqué ne pas «souhaiter faire de commentaire». Ce mardi, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) s’est à son tour tourné vers la justice, et a déposé plainte pour discrimination auprès du parquet de Rouen, qui reste muet sur cette affaire, contre les responsables de l’association gérant le bar.

A Paris, vrais et faux LFI : jouez aux sept différences. Dans un communiqué, La France insoumise Paris «alerte les électrices et électeurs de la 15e circonscription». Motif d’inquiétude : la candidature dissidente de la député sortante Danielle Simonnet, qui siégeait pourtant avec les Insoumis il y a quelques semaines encore avant d’être écartée par le parti pour son manque de loyauté. «Voter pour elle, c’est enlever des voix au Nouveau Front populaire», assure LFI Paris, qui dresse, à la manière d’un jeu pour enfants, une liste de différences entre ses bulletins et ceux de Céline Verzeletti, la candidate investie officiellement par le NFP. «Pour ne pas vous laisser tromper, vérifiez bien son bulletin : 1. Il n’y a pas le logo LFI. 2. Elle met des logos qui ne figurent pas dans le logo officiel du NFP. 3. Elle a ajouté «20e» alors que le NFP dans le 20e n’existe pas localement (c’est un accord national pas local. 4. La couleur orange distincte de la couleur du bulletin NFP de LFI.» Et les différences idéologiques dans tout ça ? LFI n’en cite aucune.

Volodymyr Zelensky espère être toujours aussi soutenu par la France après les législatives. Le président ukrainien garde un œil averti sur les élections françaises. Il le redit ce jeudi dans un entretien accordé à l’AFP. «Nous croyons que les Français continueront à soutenir l’Ukraine quelle que soit la situation politique, a déclaré Volodymyr Zelensky. Nous sommes convaincus que le prochain gouvernement sera indépendant de l’agresseur russe et restera attaché aux valeurs européennes et à une Europe forte et unie, l’Europe même que l’Ukraine défend contre la tyrannie russe.»

Marine Tondelier précise les contours de la future Aide médicale d’Etat. En cas de victoire du NFP, l’Aide médicale d’État (AME) sera intégrée au budget de la sécurité sociale, annonce la secrétaire générale des Écologistes lors du Grand oral devant les associations de la société civile. Actuellement, comme le rappelle Marine Tondelier, «l’Aide médicale d’Etat, c’est dans le projet de loi finances (PLF) santé, donc dans le budget santé de l’Etat [débattu et voté chaque année, ndlr]. Et c’est vrai que c’est hyper stigmatisant : ça donnait lieu, à chaque fois, à une journée entière de diatribes sur cet article précis lors de l’examen du budget de l’État». Également interrogée à ce sujet, Catherine Vautrin concède qu’il y a «encore du travail et des réflexions sur le dossier» du côté du camp présidentiel. Et en profite pour tacler implicitement le Rassemblement national, qui veut largement réduire l’AME pour réaliser des économies : «L’AME c’est 950 millions d’euros, donc toutes celles et ceux qui font des programmes en expliquant que c’est l’AME qui les financeront, c’est un mensonge absolu.»

Le débat, épisode 2. Deux jours après s’être affrontées sur TF1, les trois principales forces politiques remettent le couvert ce jeudi soir sur France 2. A partir de 20h50, Jordan Bardella, Gabriel Attal et Olivier Faure (au nom du Nouveau Front populaire), débattront.

en direct - législatives : lors du débat avec attal et bardella, faure affirme qu’«il faut une force tranquille»

Deux millions de procurations enregistrées. Signe que la participation devrait être particulièrement élevée le 30 juin, les demandes de procuration continuent de s’envoler. Mercredi, le ministère de l’Intérieur avait enregistré 2 124 918 procurations depuis le 10 juin, selon Ouest-France, soit cinq fois plus que lors des législatives de 2022 sur la même période. Plus de procurations ont déjà été enregistrées pour ces législatives que pour le second tour de la présidentielle de 2022.

LFI Corrèze appelle à voter Hollande. «Ceux qui nous connaissent savent à quel point cela nous coûte.» Dans un communiqué, la branche corrézienne de La France insoumise appelle ce jeudi «tous les Corréziens et toutes les Corréziennes» à voter pour François Hollande. C’est pourtant peu dire que LFI et Hollande ne sont pas proches. Encore moins en Corrèze où l’ex-président avait fait campagne contre la Nupes en 2022, qu’il y avait soutenu une candidate dissidente et avait refusé «d’appeler à voter pour la gauche au second tour des législatives», rappelle LFI dans son communiqué. Mais «l’heure est trop grave pour qu’on ressasse le passé au lieu d’agir sur le futur» : «Dans un moment où l’idéologie d’extrême droite n’a jamais autant pénétré les esprits et la société, l’heure n’est pas aux règlements de compte. L’heure est à l’union de toutes les forces de résistance.» LFI Corrèze dit malgré tout ne pas avoir de «naïveté sur la personne» de François Hollande et n’oublie «rien de son mandat, de sa politique aveuglément soumise au néolibéralisme».

En cas de cohabitation Macron-Bardella, ça risque d’être tendu sur la question d’une défense européenne. Les récentes déclarations de Marine Le Pen sur qui du président ou du Premier ministre est le chef des armées l’ont montré : la défense européenne sera motif de crise majeure en cas de cohabitation Macron-Bardella. Pour l’historien Yannick Pincé, Emmanuel Macron pourrait, comme Mitterrand avant lui, prendre l’ascendant sur le Premier ministre en prenant à témoin une opinion inquiète face à la menace russe et favorable au soutien à l’Ukraine. Lire sa tribune dans nos colonnes.

Le PCF appelle au barrage républicain. Quand la Macronie renvoie sans gêne dos à dos le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national, pour le plus grand bonheur du parti d’extrême droite, la gauche a plus de valeurs. Le Parti communiste le prouve une nouvelle fois ce jeudi : «Dans tous les duels opposant un candidat d’une force républicaine à un candidat d’extrême droite, nous appellerons à voter pour le candidat républicain. Et si un candidat du PCF se retrouve qualifié au second tour en troisième position dans une triangulaire, il se désistera pour que le candidat républicain le mieux placé ait les meilleures chances de battre l’extrême droite», écrit le PCF dans un communiqué. Lundi dernier, les Ecologistes avaient déjà annoncé que leurs candidats arrivés troisièmes se désisteraient au second tour pour faire barrage au RN. La France insoumise a pour sa part dit qu’elle attendrait les résultats du premier tour pour donner des consignes en cas de triangulaire, mais a déjà expliqué qu’elle appelait à faire barrage au RN dans les seconds tours où elle ne serait pas présente.

SOS Racisme dépose plainte pour incitation à la haine, après la diffusion d’une chanson sur les réseaux sociaux. Les racistes en roue libre, épisode 2091993. Le titre «Je partira pas» est accessible sur X (ex-Twitter), TikTok ou Youtube. Il est présenté comme un «tube de l’été» par des comptes d’extrême droite, avec ses paroles ostensiblement racistes : «Tu partiras, comme t’es venu tu t’en iras, quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu partiras avec ta Fatma, fini le RSA, le bateau n’attend pas, tu pourras prier toute la journée, là tu commences à nous gonfler.» Eric Zemmour a notamment partagé une vidéo sur son compte X, dansant sur ces paroles. L’association SOS Racisme dénonce des propos «inacceptables» et réclame leur dépublication immédiate «de toutes les plateformes numériques», annonce-t-elle sur ses réseaux sociaux. Elle appelle également à des sanctions «exemplaires».

Pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’antisémitisme est bien plus «marqué à droite qu’à gauche». O surprise. Alors que depuis des semaines la stratégie de la Macronie semble de faire passer le Nouveau Front populaire pour une alliance antisémite, jusqu’à laisser entendre que la gauche serait plus dangereuse que l’extrême droite. Dans son rapport annuel publié ce jeudi, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a tranché : oui il existe un antisémitisme à gauche, «chez les proches des Insoumis et d’EELV notamment», mais à un niveau «sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national», estime la CNCDH. La Commission avait appelé le 12 juin à faire barrage à l’extrême droite.

«Moi, j’ai regardé la Constitution» : Chenu fait le service après-vente de Le Pen. Invité D’Apolline de Malherbe sur RMC /BFMTV ce jeudi, Sébastien Chenu (RN) a été interrogé sur les déclarations de Marine Le Pen au Télégramme. «Le chef de l’Etat est le chef des armées et le Premier ministre a la maîtrise de la politique de la Défense, avec un véto budgétaire. C’est le Premier ministre qui signe les autorisations de crédits lorsqu’il y a des opérations militaires», martèle Chenu. Le porte-parole du Rassemblement national défend sans surprise Marine Le Pen, jugeant que dans la constitution, «les choses sont bien claires». Selon lui, le Premier ministre est ainsi en mesure de «mettre une ligne rouge ou des limites à un président qui semble ne pas en avoir» - faisant référence à l’envoi d’armes en Ukraine. La candidate à la dernière présidentielle estime que «chef des armées, pour le Président, c’est un titre honorifique», ce à quoi Sébastien Chenu souscrit : «C’est exactement cela.»

Les Républicains sèchent le Grand oral de la société civile. Les partis considérés comme «républicains» ont été invités, ce jeudi à 9 h 30, à participer au Grand oral de la société civile, à l’initiative d’Oxfam France. Du côté du Nouveau Front populaire, c’est Marine Tondelier qui a accepté de relever le défi, et Catherine Vautrin, ministre de la Santé, pour Renaissance. Les Républicains, également invités à répondre aux questions d’Ofxam, de France Nature Environnement, du syndicat enseignant FSU, ATD Quart Monde, la fondation l’Abbé Pierre et Médecins du Monde, n’ont toujours pas répondu à l’appel. «Difficile de trouver» des candidats disponibles soufflent des membres d’Oxfam, étant donné qu’une bonne partie se sont alliés au Rassemblement national, que l’association s’est refusée à inviter. «On a essayé d’appeler au siège, personne ne nous a répondu.» Signe d’un désintérêt des candidats de la droite de répondre aux associations françaises ? Par Sascha Garcia

Marine Le Pen juge qu’être chef des armées est un «titre honorifique», François Bayrou dénonce une déclaration «extrêmement grave». Le président du Modem était l’invité de Cnews /Europe1 ce jeudi matin. Il a notamment réagi à une déclaration de Marine Le Pen dans le quotidien Le Telegramme, où elle juge que «chef des armées, pour le Président, c’est un titre honorifique puisque c’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse». François Bayrou a dénoncé une parole «extrêmement grave» qui «met en cause profondément la constitution». Selon lui, l’article 15 de cette dernière, relatif à la notion de chef des armées, est d’une «clarté biblique» - il en fait la lecture en direct - et «le besoin d’ordre et de sécurité [défendu par le Rassemblement national] commence quand on respecte les institutions du pays». L’article 15 dit : «Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la défense nationale.»

Réponse immédiate de la bergère au berger : «Monsieur Bayrou, qui a choisi l’outrance sur le tard, devrait se souvenir qu’en décembre 1999, le Premier ministre Lionel Jospin s’était opposé à la volonté du chef de l’État d’envoyer des troupes en Côte d’Ivoire au moment du putsch du général Guéï. La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution», dit Marine Le Pen sur X.

Marine Tondelier en a «ras-le-bol» des questions sur Mélenchon. Interrogée ce jeudi matin sur RTL, la secrétaire nationale des Ecologistes à une nouvelle fois fait face à plusieurs questions sur la présence de Mélenchon dans cette campagne. «Je pense qu’on est dans un moment historique pour la France […] franchement, j’ai du mal à m’intéresser à autre chose qu’à l’avenir de notre pays.» Candidate (NFP) comme suppléante dans le Pas-de-Calais, Marine Tondelier estime que le chef de file des insoumis «a l’importance que vous lui donnez» - sous-entendu les médias. Selon elle, il y a de meilleures alternatives dans l’union de gauche pour présenter un Premier ministre, même si Jean-Luc Mélenchon «a le droit de se sentir capable».

«Il y a de la violence dans cette campagne», observe Clémentine Autain. La députée (LFI) de Seine-Saint-Denis - qui a vu sa permanence récemment taguée et détériorée - est revenue sur le climat de la campagne des élections législatives au micro de France inter ce jeudi. Selon elle, cette violence ne se cantonne pas à «l’espace politique» car «cette ambiance de brutalité et de racisme dégénère dans la société». Et de donner plusieurs exemples : «à Bordeaux, un supporter de Bardella a frappé un militant écologiste», «un électeur de Bardella, encore, a agressé un chauffeur de bus en lui disant «j’en ai marre des gens comme vous : bougnoules et renois […] je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer»». Selon Clémentine Autain, ce scrutin fait face à un «enjeu d’apaisement du pays».

«Là c’est quatre ou cinq messages racistes par jour.» Dans l’émission C à Vous ce mercredi, le journaliste Mohamed Bouhafsi témoigne des nombreux messages racistes qu’il reçoit par jour depuis le 9 juin et la victoire du RN aux élections européennes. Il estime que la parole raciste s’est libérée depuis cette date, que ce soit virtuellement ou dans des interactions sociales. Sur le plateau de France 5, le journaliste demande à ne plus être «essentialisé en fonction de [s] on prénom, de [s] on nom, ou de [s] a prétendue origine ou de [s] a prétendue religion». Ce témoignage fait suite à la publication ce mardi d’une lettre raciste par son confrère de France 5 Karim Rissouli.

Eric Zemmour se sent seul. Le patron de Reconquête qui présente 330 candidats au premier tour des législatives, a dit regretter ce jeudi sur RTL que Marine Le Pen n’ait pas voulu faire alliance avec son parti. «La gauche s’allie alors qu’il y a beaucoup de différences entre eux, a-t-il fait remarquer. Marine Le Pen n’a pas voulu de l’alliance avec nous, je le regrette». Interrogé sur ses consignes de vote pour le second tour, Eric Zemmour a annoncé qu’il appellerait «à voter contre la gauche et pour la droite» sans prononcer pour autant le nom du parti de sa rivale. Il a finalement conclu qu’au moins «Reconquête était indépendant et n’était pas une filiale du RN.» On se console comme on peut.

La cohabitation entre Emmanuel Macron et Jordan Bardella se prépare. Marine Le Pen déclare dans un entretien au Télégramme qu’il n’était pas question d’envoyer des troupes en Ukraine. La cheffe de file des députés RN affirme que «chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse.» «Jordan (Bardella) n’a pas l’intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», une option qu’il avait refusé d’exclure, a-t-elle ajouté.

François Hollande avance masqué. L’ex président de la République a fait des offres de services à peine masquées pour l’après second tour. Ce mercredi sur BFMTV, il s’est dit disponible en cas d’absence de majorité absolue pour «trouver des solutions», «compte tenu des fonctions» présidentielles qu’il a occupées. L’ex-chef de l’Etat socialiste, candidat dans la première circonscription de Corrèze sous les couleurs du Nouveau Front populaire, a interrogé : «S’il n’y a pas de majorité, […] qu’est-ce qu’on fait pendant un an ? On laisse le pays aller à vau-l’eau ?». «Il faut quand même que des décisions soient prises», a-t-il répondu, en prônant «d’aller chercher un chef du gouvernement qui puisse, sur un programme minimal, faire avancer le pays».

OTHER NEWS

54 minutes ago

Naomi Osaka : « J’ai demandé à Novak Djokovic comment il faisait pour glisser sur l’herbe. Il m’a dit que peu importe s’il tombait, il conti­nuait à se relever et à le faire. Il m’a dit que je devais surmonter la peur de me blesser »

59 minutes ago

Qui est le pilote du jour au GP d'Espagne F1 2024 ?

59 minutes ago

Législatives en France : voici à combien est estimée la participation

59 minutes ago

WRC/Rallye de Pologne: la victoire du Finlandais Rovanperä relance Toyota

59 minutes ago

Le prix des billets du Grand Prix de Silverstone prend un sacré coup avec cette offre folle P1 Travel

59 minutes ago

Japon : l'ascension du Mont Fuji devient payant à cause du tourisme de masse

1 hour ago

Tour de France : « Les jambes sont là », se réjouit Remco Evenepoel, deuxième du général

1 hour ago

Angleterre - Slovaquie. Les compositions probables du huitième de finale de l’Euro 2024

1 hour ago

Domenico Tedesco avant le choc contre la France : « Pour la première fois, nous ne sommes pas favoris »

1 hour ago

"La quantité et la qualité des occasions que nous avons eues sont incroyables", analyse Tedesco après la phase de poules

1 hour ago

Le nombre de douches à prendre chaque semaine à partir de 65 ans

1 hour ago

JO 2024: Lavillenie, Tamgho, Martinot-Lagarde... ces vétérans qui ont dit adieu aux Jeux de Paris

1 hour ago

L'été sera décisif au Standard : Ivan Leko envoie un message clair à la direction

1 hour ago

Cyclisme. Julian Alaphilippe échoue à la 2e place du Tour de Slovaquie

1 hour ago

Euro 2024 : la promesse complètement folle d’un milliardaire géorgien

1 hour ago

Les résultats circonscription par circonscription

1 hour ago

Swiatek : « J’ai eu du mal à comprendre en regar­dant la télé­vi­sion. J’ai compris ce que signi­fiait ce tournoi lorsque je l’ai joué en tant que junior »

1 hour ago

Un retour pour rien ? Un Diable Rouge finalement absent contre la France

1 hour ago

Toulouse : Didier Lacroix en dit plus sur le recrutement du Stade Toulousain

1 hour ago

Un sacré duel en vue pour Timothy Castagne : "Si Mbappé part une fois dans ton dos, c'est fini"

1 hour ago

Droits TV : Faire pleurer Canal+ n’est « pas si idiot »

1 hour ago

Voici comment transformer vos pensées négatives en objectifs encourageants

1 hour ago

Superbe transfert en vue pour Mohamed Amoura ? Un prétendant se rapproche

1 hour ago

Angleterre-Slovaquie en direct: Stupeur à Gelsenkirchen

1 hour ago

Législatives en France : incident dans un bureau de votes à Nice

1 hour ago

Deux victoires françaises sur les deux premières étapes du Tour : une première depuis 1968

1 hour ago

Tour de France 2024: les horaires de passage de la caravane et du peloton sur la 3e étape entre Plaisance et Turin

1 hour ago

Paul Magnette retrouvé, le retour du FDF et la technique pour financer le déficit à Bruxelles: voici notre Carnet de Campagne la négo n°3

1 hour ago

MPM sur 200 m en 19''53 pour Noah Lyles, Sha'Carri Richardson seulement 4e du 200 m

1 hour ago

Wolff a de gros regrets en Autriche : "La chose la plus stupide en 12 ans chez Mercedes".

1 hour ago

Législatives en France : des premières estimations donnent le Rassemblement national en tête

1 hour ago

Un avion israélien atterrit en urgence en Turquie, le personnel refuse l’avitaillement

1 hour ago

Seine-et-Marne: trois morts dans le crash d'un avion de tourisme

1 hour ago

Législatives en France: une participation massive pour un scrutin inédit

1 hour ago

Les intempéries qui ont frappé la Suisse, la France et l’Italie ont fait sept morts

1 hour ago

F1 GP d’Autriche : les classements complets pilotes et constructeurs après la course remportée par Russell

1 hour ago

Sous le déluge, l'Allemagne et le Danemark se neutralisent

1 hour ago

Législatives : tour d’horizon des circonscriptions à enjeux ce dimanche

1 hour ago

Tour de France 2024: le classement général des coureurs et des équipes après la 2e étape

1 hour ago

Stade Toulousain : Roumat l’assure, ils ont bien fêté le titre et blague même à propos du Bouclier