Législatives: rassemblements contre l'extrême droite à Paris et en France à trois jours du scrutin
Des manifestations contre le RN ont eu lieu ce jeudi 27 juin, comme Paris, Lille ou Marseille. Dans trois jours, le 30 juin prochain, les Français sont appelés aux urnes pour choisir leurs 577 députés.
Un rassemblements contre l'extrême droite à Paris et en France à trois jours du scrutin, le 27 juin 2024.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre l'extrême droite ce jeudi 27 juin dans la soirée place de la République, à Paris, à trois jours du premier tour des élections législatives pour lesquelles le Rassemblement national est largement favori.
Des rassemblements ont également réuni quelques centaines de personnes à Lille (environ 300), à Marseille (150 environ) et à Rennes (environ 680), ont constaté des journalistes de l'AFP.
Concert et prises de parole
À Paris, prises de parole de personnalités, de militants et mini-concerts ont alterné lors d'un événement festif à l'appel de médias (Mediapart, Politis, Arrêt sur images...), de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU...) et de nombreuses associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre...).
L'actrice Corinne Masiero a ainsi lu sur scène des éléments du programme du Nouveau Front populaire avant de clamer, pendant que le public tapait dans ses mains, le refrain italien "Siamo tutti antifascisti". L'ex-ministre Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam, a aussi pris la parole, avant que le groupe de musique électronique Acid Arab ne lance le volet musical.
L'acrice Judith Godrèche, l'humoriste Guillaume Meurice et la réalisatrice Alice Diop font partie des personnalités appelées à s'exprimer lors de cet événement baptisé "Libertés!", en défense des libertés "de créer, exister, aimer, s'exprimer, manifester, informer, croire", selon les organisateurs.
"Je suis inquiète de ce qui va se passer dimanche et le 7 juillet. Ce n'est pas une manifestation qui va faire changer les choses, mais on espère...", a indiqué à l'AFP une manifestante, Ambre Fouillade, étudiante en droit âgée de 18 ans.
"Je viens pour l'antiracisme et pour la liberté de la presse", a souligné Paul Mongault, 21 ans, cheminot, toutefois conscient que "ce sont aussi les jeunes générations qui font grimper le RN".
"Non à la menace que fait peser pour la démocratie le RN"
À Rennes, dans le rassemblement organisé à la mi-journée à l'appel notamment de la CGT, de la CFDT, de FO et de Solidaires, Wilfried Lemaréchal, secrétaire général de la CFDT Île-et-Vilaine, était venu pour "dire non à la menace que fait peser pour la démocratie le RN". À Lille, les manifestants, dont beaucoup de salariés du secteur de la santé, ont appelé à "l'unité des salariés, étudiants, retraités et des immigrés".
"Il faut garder l'espoir pour changer ce que vivent les gens au quotidien. Dans mon entourage il y a une prise de conscience par rapport au danger avec le RN. J'ai des amis qui n'allaient pas voter et qui se mobilisent", a assuré Sophie Frochisse 36 ans, salariée en reconversion dans le médico social.
De nombreux rassemblements et manifestations contre l'extrême droite se sont tenus depuis la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin.