"Il en est parti tout seul" : pour Mélenchon, Ruffin a déjà quitté la France insoumise
Jean-Luc Mélenchon.
C'est un drame en deux actes, au moins, qui touche à sa fin. Dans la foulée des évictions de plusieurs députés insoumis sortants de la liste des candidats investis par le mouvement, François Ruffin a dénoncé le « sectarisme » et la « bêtise » de la France insoumise semblant vouloir se passer du soutien de LFI. Puis, tractant auprès d'électeurs de sa circonscription, le député élu dans la Somme a encore assuré devant les caméras que Jean-Luc Mélenchon était devenu « un obstacle à la victoire du Front populaire ». Invité de LCI ce mercredi 26 juin, le même Jean-Luc Mélenchon a acté la rupture.
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Tandis que la journaliste lui demandait si François Ruffin devait quitter la France insoumise, il a lancé : « Il en est parti tout seul, pas besoin de lui demander de la quitter. »
Un cran de plus après la sentence lâchée lors d'un entretien accordé au Figaro le 20 juin lors duquel il s'était borné à dire : « François a choisi la rupture avec moi, et non l’inverse ».
« Une erreur contre eux-mêmes »
Poursuivant son propos, Jean-Luc Mélenchon a encore estimé auprès de LCI que son détracteur faisait preuve d'ingratitude : « C'est parce que la France insoumise l'a investi, par deux fois, qu'il a été élu ».
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Adoptant un ton plus conciliant, il a jugé, en forme d'avertissement : « Ceux qui m'agressent, à gauche, commettent une erreur contre eux-mêmes. Car des gens peuvent se dire "comment voter pour eux alors qu'ils ne s entendent pas entre eux ?" et des insoumis se disent "pourquoi voter pour des gens qui insultent le mouvement ?" ».