Photo d’archives de Capitole américain à Washington. /Photo prise le 15 août 2023 à Washington, Etats-Unis/REUTERS/Kevin Wurm
WASHINGTON (Reuters) – Le Sénat américain, où les démocrates disposent d’une étroite majorité, a adopté mardi un programme d’aide de 95,34 milliards de dollars (88,43 milliards d’euros) en faveur de l’Ukraine, d’Israël et de Taïwan, mais ce projet de loi risque d’être rejeté à la Chambre des représentants, à majorité républicaine.
Le président démocrate, Joe Biden, exhorte depuis des mois le Congrès à accélérer l’octroi de ces aides. Les deux chambres doivent approuver le projet de loi avant que le président ne puisse le signer.
Le programme prévoit 61 milliards de dollars pour l’Ukraine, 14 milliards de dollars pour Israël dans sa guerre contre le Hamas et 4,83 milliards de dollars pour soutenir les partenaires de la région indo-pacifique, y compris Taïwan, et dissuader les agressions de la Chine.
Le budget prévoit également 9,15 milliards de dollars d’aide humanitaire pour les civils de Gaza et de Cisjordanie, d’Ukraine et d’autres zones de conflit dans le monde.
Mais la semaine dernière, le chef de la majorité démocrate sénatoriale, Chuck Schumer, a retiré du projet de loi les dispositions relatives à la sécurité des frontières.
Les républicains exigent que le projet prévoie des restrictions aux frontières, sans quoi les élus ne l’adopteraient pas.
Le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, a critiqué le texte, estimant qu’il manquait de dispositions conservatrices visant à endiguer le flux record de migrants à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Il avait suggéré par le passé que la Chambre pourrait diviser la législation en plusieurs projets de loi distincts.
“Le projet de loi qui nous est présenté aujourd’hui (…) ne sera jamais adopté par la Chambre des représentants et ne deviendra jamais une loi”, a déclaré le sénateur républicain de Floride, Rick Scott, lors d’un discours prononcé tôt dans la matinée.
Un accord bipartisan sur les frontières, négocié au fil des mois, s’est heurté à la plupart des républicains du Sénat après avoir été rejeté par Donald Trump, le principal candidat du parti à la Maison-Blanche.
Donald Trump espère utiliser la question de la frontière pour détrôner Joe Biden lors des élections de novembre. Critiquant le projet de loi sur l’aide à l’étranger, l’ancien président a estimé sur les réseaux sociaux que l’aide aux alliés des Etats-Unis devrait plutôt prendre la forme de prêts.
(Reportage David Morgan ; avec la contribution de Richard Cowan, Patricia Zengerle et Makini Brice ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Zhifan Liu)
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