Thierry Marx, président de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie et de la restauration (Umih) : « Pourquoi ne pas créer, avec la grande distribution, un titre alimentaire ? »
Le médiatique chef étoilé est aussi le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie et de la restauration (Umih). Le syndicat tient son congrès annuel à Angers (Maine-et-Loire), du mardi 28 au jeudi 30 novembre. L’occasion de l’interroger sur l’actualité du moment.
Élu en octobre 2022 à la tête de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie et de la restauration (Umih), le chef étoilé Thierry Marx participe au congrès annuel du syndicat patronal à Angers (Maine-et-Loire), du mardi 28 au jeudi 30 novembre 2023.
Lire aussi : Titres-restaurant. Pourquoi vous ne pouvez pas payer avec chez Lidl
Pour Ouest-France, il livre son regard sur l’actualité du secteur, ballotté entre crise économique, questions sur l’immigration et polémique sur les titres-restaurant. Entretien.
Le gouvernement renonce à limiter l’utilisation des titres-restaurant dans la grande distribution. Cela vous fâche-t-il ?
Nous ne sommes pas fâchés, nous sommes agacés. Dans « titres-restaurants », il me semble qu’il y a le mot « restaurants » et je pense qu’ils doivent revenir aux restaurateurs. Ce sont eux qui l’ont créé. Pour nous, c’est un manque à gagner de 200 millions d’euros. Pourquoi ne pas créer, avec la grande distribution, un titre alimentaire ?
La suppression de l’article 3 du projet de loi asile et immigration, qui prévoyait la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, se heurte aux difficultés de recrutement du secteur. Quelle est votre position ?
Je ne veux pas être le président d’un syndicat hypocrite. Selon la Dares, 17 % des personnes issues de l’immigration travaillent dans l’hôtellerie-restauration. Celles qui ne posent pas problème se retrouvent en porte-à-faux administrativement et cela met aussi l’entreprise en porte-à-faux.
Il y a des gens issus de l’immigration qui travaillent sur le sol français et qui sont parfaitement intégrés. Et je continue de penser qu’un projet métier est un projet d’épanouissement social.
Comment se porte le secteur ?
Il traverse des zones de fortes turbulences. Plus ça va et plus nos marges sont égratignées, morcelées. Aujourd’hui, plus de 7 000 établissements (sur 170 000 points de vente) en France sont en grande difficulté.
Le monde change et à l’Umih, nous avons fait le choix de regarder demain et de regarder comment s’adapter, réagir à tout cela pour ne pas périr. C’est un combat.
1) Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques
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