Couvre-feux pour les mineurs : « favorable » à la mesure, Darmanin apporte son « soutien » aux maires qui l’instaurent

Pour Gérald Darmanin, les jeunes mineurs doivent se trouver “chez eux” le soir. LP/Delphine Goldsztejn

Il les soutient haut et fort. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré jeudi, dans un entretien accordé à France 3, qu’il était « favorable au couvre-feu qui touche les mineurs ».

Sa position sur le sujet ne faisait pas tellement de doute, puisque c’est lui qui l’avait mis en place à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) la semaine dernière. « Les maires qui ont la compétence pour prendre des arrêtés (…) je les soutiens et les préfets de la République les soutiendront », a insisté le locataire de la place Beauvau.

«Ã‚ Les mineurs, ça doit être chez eux, chez leurs parents. (…) Ils doivent dormir, ils doivent aller le lendemain à l’école », a estimé Gérald Darmanin pour justifier sa position sur l’élargissement du couvre-feu « dans d’autres parties du territoire national ».

« Je soutiens ces initiatives »

«Ã‚ Il faut évidemment que le tribunal administratif, s’il est saisi, puisse voir qu’il n’y a pas d’excès de pouvoir », a-t-il tout de même rappelé. Mais pour lui, les élus qui ont pris ces décisions – à Béziers, Nice, Pennes-Mirabeau… – « sont des gens tout à fait raisonnables ».

«Ã‚ Je soutiens ces initiatives, même si évidemment, ce n’est pas à l’État de se substituer à tous les territoires et à toutes les communes », a-t-il encore martelé auprès de France 3.

D’autres villes ont déjà eu recours à des mesures de couvre-feu pour les mineurs, pour une période limitée, par le passé. Mais la thématique de la violence des jeunes s’est récemment imposée dans le débat public en France, face à plusieurs faits divers et le gouvernement multiplie les annonces sur ce thème à quelques semaines des élections européennes.