Désormais, « chaque fois qu’il existe une suspicion de viol ou d’agression sexuelle présentant un caractère suffisant de vraisemblance, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions », écrivent Sébastien Lecornu et Patricia Miralles respectivement ministre des Armées et secrétaire d’État aux Anciens combattants. LP / Fred Dugit
Face aux témoignages militaires récemment publiés dans les médias, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, annonce la mise en place d’une mission d’inspection sur les violences sexuelles dans les armées.
Plusieurs médias, dont le Courrier de l’Ouest, avaient évoqué l’histoire de Manon Dubois, victime à l’âge de 17 ans d’agressions sexuelles sur un navire de la marine française. Son cas avait notamment été soulevé auprès du ministère des Armées par la députée Lætitia Saint-Paul, militaire et députée du Maine-et-Loire (Renaissance).
En 2023, 167 signalements pour violences sexuelles ou sexistes ont été adressés à la hiérarchie des armées et 59 traités par la cellule Thémis, soit un total de 226 cas qui ont fait l’objet de l’ouverture d’un dossier.
Selon le ministère, les armées françaises comptent 16,5 % de femmes dans leurs rangs (34 142 personnels).
Des mesures déjà annoncées
«Ã‚ Nous avons mandaté l’inspection générale des armées pour qu’elle diligente une mission sur l’ensemble des mesures de prévention, de protection des victimes et de sanction des agresseurs », a écrit le ministre des Armées, dans une tribune commune avec la secrétaire d’État aux Anciens combattants Patricia Mirallès, parue dans le quotidien Le Monde.
Cette mission, qui rendra son rapport fin mai, doit permettre d’améliorer la prise en charge de la victime, analyser le traitement disciplinaire et la cohérence des sanctions contre les agresseurs et renforcer les mesures de prévention, selon la tribune.
Désormais par ailleurs, « chaque fois qu’il existe une suspicion de viol ou d’agression sexuelle présentant un caractère suffisant de vraisemblance, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions », écrivent les ministres.
Une instruction a été envoyée en ce sens par le ministère le 26 mars à tous les commandements.
La mission d’inspection aura aussi pour mission de « rendre plus efficace encore » le fonctionnement de la cellule « Thémis » créée en 2014 pour recueillir les témoignages des victimes et veiller à l’application de sanctions.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux