Robert Badinter: Sandrine Rousseau estime que "les Insoumis ont leur place à l'hommage national"

La députée écologiste a estimé qu’il est dangereux de “mettre un signe égal” entre la France insoumise et le Rassemblement national, après que la famille de Robert Badinter a indiqué ne pas souhaiter la présence des deux formations politiques à l’hommage national rendu ce mercredi 14 février.

Sandrine Rousseau assure “entendre la volonté” de la famille Badinter, mais estime qu’elle ne peut avoir le dernier mot. La députée écologiste a estimé ce mercredi 14 février sur BFMTV-RMC que “les Insoumis ont leur place à l’hommage national” au Robert Badinter, organisé à la mi-journée.

Sandrine Rousseau, le 14 février 2024 sur le plateau de RMC-BFMTV.

Ce mardi, la famille de l’ancien garde des Sceaux a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas que La France insoumise et le Rassemblement national soit présents à l’hommage national.

Si les membres du RN ont annoncé qu’ils ne viendraient pas, ne souhaitant pas “polémiquer avec la famille” selon les mots de Marine Le Pen, LFI a expliqué que deux de ses députés s’y rendraient, invoquant le caractère “national” et non seulement privé de l’hommage.

La famille Badinter “met un signe égal” entre LFI et le RN

“Les Insoumis sont associés au Rassemblement national dans une espèce d’équivalence et je suis choquée par cette équivalence”, a dénoncé Sandrine Rousseau, évoquant notamment “le point précis de l’antisémitisme”.

Le députée écologiste a aussi souligné que “le RN trouve ses racines dans un antisémitisme structurel, dans la Collaboration, dans le déni du génocide d’Europe. Il y a un député du RN (Frédéric Boccaletti, ndlr) qui a ouvert une librairie négationniste, c’est-à-dire qui vendait les mérites du nazisme. LFI n’a jamais fait quelque chose de cet ordre”.

Elle aussi estimé que lorsque la famille Badinter “met un signe égal” entre LFI et le RN, “elle permet le fait qu’on puisse confondre les deux. On ne peut pas confondre les deux”.

Sandrine Rousseau a précisé qu’elle ne pourrait pas se rendre elle-même à l’hommage à Robert Badinter, étant “cheffe de file à l’Assemblée sur un texte du groupe écologiste”, mais que les Écologistes seraient représentés par la députée Sandra Régol. La députée de Paris a toutefois souhaité rendre hommage sur notre antenne à un “homme qui n’a pas suivi des sondages mais qui a suivi des valeurs”, en l’occurrence sur le sujet de l’abolition de la peine de mort.