Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a salué les bénéfices enregistrés par le groupe cette année. Ils atteignent 1,3 milliard d’euros malgré les hausses des prix de l’électricité ou les grèves des cheminots. Il a également annoncé une nouvelle hausse des prix des billets d’au moins 2,4% en 2024.
La SNCF a dévoilé ce mercredi soir ses bénéfices pour l’année 2023. Ils atteignent 1,3 milliard d’euros cette année. Des bénéfices en baisse par rapport à l’année 2022, année record avec 2,4 milliards d’euros. C’est, en tout cas, la troisième année consécutive que l’entreprise détenue à 100% par l’Etat termine l’année en positif.
“Les efforts payent”, s’est réjoui le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. La fréquentation des trains a atteint un record et le taux de remplissage n’a jamais été aussi bon, se félicite la direction de la compagnie ferroviaire. Elle a transporté 156 millions de voyageurs à grande vitesse l’an dernier tout en augmentant de 5% les tarifs de ses billets.
Un train SNCF entre Perpignan et Narbonne
Une augmentation des prix de 2,4% en 2024
Mais la hausse des coûts de fonctionnement et les mauvais résultats de sa branche fret ont empêché la SNCF de battre son record de bénéfice de l’an dernier. L’augmentation des prix de l’électricité de près de 15% en 2023 a pesé sur les comptes de l’entreprise. Autre point, la grève des cheminots contre la réforme des retraites lui a coûté 350 millions d’euros.
Des cheminots qui pourraient d’ailleurs relancer une mobilisation très prochainement, assure Fabien Villedieu, délégué du syndicat SUD Rail, ce jeudi sur RMC.
“On a une entreprise SNCF qui est très rentable, 1,3 milliard de bénéfices. C’est le troisième plus gros bénéfice de la SNCF depuis sa création en 1937. Donc on se dit qu’il y a des bénéfices de dingue d’un côté, une colère sociale avec des revendications sur la rémunération de l’autre, donc il y a moyen de mettre un peu d’huile dans les rouages. Lundi prochain, on a une intersyndicale avec l’ensemble des représentations syndicales et nous, on va poser la question d’une nouvelle mobilisation. Ça va bien pour la SNCF puisqu’elle fait des bénéfices, mais ça ne va pas bien pour les cheminots. Or le bénéfice ne tombe pas du ciel, c’est le fruit du travail des cheminots. Et donc je pense qu’on devrait récolter un peu le fruit de notre travail”, explique-t-il.
Malgré ces bons résultats, et après une augmentation de 5% l’an dernier, les prix des TGV vont continuer à grimper cette année. Cette augmentation sera d’au moins 2,4% pour compenser la flambée des tarifs des péages, dit la compagnie.
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