Violences aux Moulins à Nice: deux personnes en comparution immédiate, huit gardes à vue prolongées

Plusieurs personnes ont été interpellées dans le cadre des violences qui ont éclatées dans le quartier niçois des Moulins ces derniers jours. Ce jeudi 28 mars, des gardes à vue sont toujours en cours.

Le quartier des Moulins, à Nice (Alpes-Maritimes) le 15 juin 2022.

Depuis le début de la semaine, des violences ont éclaté dans le quartier des Moulins à Nice. Des tirs ont été entendus ce lundi 25 mars, suivis par une rixe d’une quarantaine de personnes mardi et d’un nouveau rassemblement mercredi.

Des enquêtes ont été ouvertes, notamment pour violences ou tentative d’homicide volontaire. Ce jeudi 28 mars, le procureur de la République fait le point sur les personnes interpellées à la suite de ces agissements.

Tout comme le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh, le procureur estime que les tensions répétées dans ce quartier semblent s’inscrire dans un “double contexte”, entre “rivalités pour le contrôle de points de vente de stupéfiants” et troubles “non directement liés au trafic entre résidents de la cité et personnes extérieures”, dont la plupart sont en situation irrégulière.

Des comparutions immédiates ce jeudi

Dans le cadre du rassemblement violent entre une quarantaine de personnes, dont certaines cagoulées, ce mardi après-midi place des Amaryllis, quatre personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue.

Deux gardes à vue ont été levées sans poursuites. Les deux autres concernent deux hommes âgés de 19 et 20 ans, qui sont jugés en comparution immédiate ce jeudi en début d’après-midi.

Le premier est accusé de “port prohibé de munitions de catégorie B et port prohibé d’arme de catégorie D”, indique le procureur. Le second est poursuivi pour “violences en réunion sans ITT, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradations de biens et refus de remettre aux autorités judiciaires ou de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie”.

Huit gardes à vue prolongées après le rassemblement de mercredi

Mercredi matin, un nouveau rassemblement d’une vingtaine de personnes a eu lieu près de l’allée Sœur-Emmanuelle, dans l’optique vraisemblablement de mener une autre rixe en réaction aux actions de la veille. À l’arrivée des effectifs de police néanmoins, la foule s’est dispersée.

Selon nos informations, 13 personnes avaient été interpellées. Le procureur de la République précise que parmi eux, trois personnes majeures et neuf mineurs, dont quatre âgés de moins de 16 ans, ont été placés en garde à vue pour “participation à un groupement en vue de la préparation de faits de violences ou de dégradations”.

Les quatre plus jeunes mineurs, ne pouvant rester plus de 24 heures en garde à vue, ont été interdits de “paraître dans le quartier des Moulins” pendant six mois, en raison d’usage de produits stupéfiants. Les huit autres personnes ont vu leurs gardes à vue être prolongées.