Violence des jeunes : Gabriel Attal dénonce « l’entrisme islamique de groupes plus ou moins organisés »

Violence des jeunes : Gabriel Attal dénonce « l’entrisme islamique de groupes plus ou moins organisés »

«Â La République contre-attaque ». Face au fléau de « l’ultraviolence » chez les jeunes, Gabriel Attal a appelé, jeudi, depuis Viry-Châtillon, à la « mobilisation générale » avec le lancement d’une grande concertation demandée par Emmanuel Macron, qui devra accoucher de propositions concrètes dans huit semaines. Invité de Face à BFM ce soir, le Premier ministre insiste : il veut « remettre l’autorité, le respect, le civisme, partout dans la société, dans les rues, dans l’école, dans les familles ».

Dans le cas de l’agression mortelle de Shemseddine, Gabriel Attal dénonce « l’entrisme islamique de groupes plus ou moins organisés ». Il rappelle qu’il a demandé au ministre de la Justice de prendre une circulaire pénale pour qu’une circonstance aggravante soit retenue dans les agressions liées à la laïcité, « quand des personnes se font aggresser en raison de leur non-religion ou de préceptes qu’elles n’appliquent pas ».

Internat et mention dans le dossier Parcoursup

Gabriel Attal a déjà évoqué plusieurs pistes lors de son discours, qui marquait le cap de ses 100 jours à Matignon : envoi des jeunes dans des internats pour les éloigner de « mauvaises fréquentations », scolarisation des collégiens « tous les jours de la semaine de 8 à 18 heures », responsabilisation des « parents démissionnaires » qui pourraient risquer des travaux d’intérêt général, sanction des violences des mineurs par une mention dans le dossier Parcoursup, ouverture du débat sur des « atténuations à l’excuse de minorité » ou encore la possibilité de comparution immédiate dès 16 ans.

À LIRE AUSSI Violences des mineurs : Gabriel Attal durcit le ton et évoque plusieurs pistes de travailÀ moins de deux mois d’élections européennes mal embarquées, l’exécutif veut serrer la vis après plusieurs agressions violentes qui ont choqué, notamment celle de Samara, 13 ans, à Montpellier, et de Shemseddine, 15 ans, à Viry-Châtillon, qui est décédé après avoir été passé à tabac. Sans surprise, les propositions de Gabriel Attal ont été fraîchement accueillies à droite et à l’extrême droite. « Les Français n’ont que faire d’une énième concertation », a taclé Marine Le Pen. Le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), a réclamé « des actes ».