Le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte, se trouve la ville de Rafah. 1,4 million de Palestiniens déplacés s’y entassent désormais. AFP/Mohammed Abed
Un ultimatum, prononcé par l’un des ministres les plus policés du cabinet de guerre israélien. Le centriste Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benyamin Netanyahou, a averti dimanche qu’Israël lancerait son offensive contre la ville de Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n’étaient pas libérés d’ici au ramadan.
«Ã‚ Le monde doit savoir et les dirigeants du Hamas doivent savoir : si d’ici au ramadan, les otages ne sont pas àla maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah », a dit l’ancien chef de l’armée israélienne. « À ceux qui disent que le prix est trop élevé, je dis clairement : le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan », a-t-il ajouté dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, réunie àJérusalem.
Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars. Benny Gantz a affirmé qu’une offensive se ferait, de manière coordonnée et dans le cadre d’un dialogue avec Américains et Égyptiens, « en facilitant l’évacuation des civils » pour minimiser « autant que possible » le nombre de victimes dans leurs rangs.
Dimanche, dans un communiqué conjoint avec Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a redit son opposition à toute attaque de Rafah. Samedi, le ministre égyptien des Affaires étrangères avait déclaré que le déplacement des Palestiniens restait inacceptable mais que si tel devait être le cas, Le Caire agirait avec « humanité ». « Nous n’avons pas l’intention de fournir des zones ou des installations sûres (aux civils palestiniens, NDLR), mais si tel était le cas, nous ferons preuve de l’humanité nécessaire », a assuré Sameh Choukry lors de la conférence sur la sécurité de Munich.
Mise en garde de l’Egypte
Malgré les appels d’une partie de la communauté internationale, effrayée par la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne, et le nombre colossal de victimes, le gouvernement de Benyamin Netanyahou se montre déterminé à lancer une offensive contre la ville de Rafah, adossée à la frontière fermée de l’Égypte, où s’entassent désormais 1,4 million de personnes dans des conditions très difficiles.
L’Égypte a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises sur la possibilité que l’offensive dévastatrice d’Israël sur Gaza puisse déplacer les Palestiniens vers le Sinaï – ce qui, selon Le Caire, serait totalement inacceptable – faisant écho aux avertissements d’États arabes comme la Jordanie qui refusent que l’État hébreu évacue la question palestinienne en parquant les habitants dans d’immenses camps de réfugiés loin de son territoire.
Rafah et la ville de Khan Younès, distante de quelques kilomètres, ainsi que d’autres secteurs du territoire palestinien ont été la cible de bombardements israéliens qui ont fait 127 morts en 24 heures, a indiqué dimanche le ministère de la Santé du Hamas. L’hôpital Nasser de Khan Younès, le deuxième plus grand hôpital de la bande de Gaza, a été mis hors service, selon le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidra. L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué que des centaines de militants se cachaient à l’intérieur et que certains s’étaient fait passer pour du personnel médical. Il a publié des images d’armes qui, selon lui, auraient été trouvées ainsi que des médicaments transférés d’Israël et destinés aux plus de 100 otages enlevés en Israël. « Les paquets de médicaments découverts étaient scellés et n’avaient pas été remis aux otages », a accusé l’armée.
VIDEO. « Si je pars d’ici, je partirai en cadavre » : les Palestiniens pris au piège dans l’ultime refuge de Rafah
Le Hamas rejette les allégations israéliennes, affirmant qu’elles servent de prétexte pour détruire le système de santé. L’hôpital ne compte plus, selon al-Qidra, que quatre équipes médicales, soit 25 personnes, tentant, sans électricité, de soigner les patients.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux