Veuve, elle doit verser une pension de 14 000 € par mois à la première femme de son défunt mari

En Suisse, une femme a été condamnée à continuer à verser la pension alimentaire que son défunt mari devait à sa première femme. Photo d’illustration.

La justice suisse a récemment donné tort à une femme qui, après le décès de son époux, a décidé d’interrompre le versement de la pension alimentaire qu’il payait à sa première femme depuis 29 ans. Elle devra continuer à lui verser plus de 14 000 € par mois jusqu’à la fin de ses jours.

En Suisse, une veuve vient d’être condamnée à payer une pension de 12 000 francs suisses par mois (environ 12 260 €) à la première femme de son défunt mari. Une somme dont elle devra s’acquitter pour le restant de ses jours, rapporte le média local Tages-Anzeiger relayé par 20 Minutes Suisse et Le Parisien .

La justice lui donne tort

D’après les informations de nos confrères, l’homme versait cette somme à son ex-conjointe depuis leur divorce en 1993. À son décès en 2022, sa seconde épouse a décidé d’interrompre les virements, estimant qu’elle ne devait plus rien à cette femme.

Or cette dernière ne l’entendait pas de cette oreille. Elle a porté l’affaire devant la Cour suprême du canton de Zurich, qui a l’instar du tribunal de district a jugé que la seconde épouse, unique héritière du défunt, avait bel et bien l’obligation d’entretenir l’ex-conjointe de son regretté mari. Déterminée à suspendre les versements, cette dernière avait alors saisi le tribunal Fédéral, en vain.

Payer ses erreurs

La justice suisse a unanimement admis que l’accord entre les ex-époux ayant été acté lors du jugement de divorce, il devait être exécuté y compris après la mort de l’un d’eux. En d’autres termes : la seconde épouse a également hérité des obligations de son mari. Or ces dernières ne sont plus tout à fait les mêmes : avec le renchérissement, le montant de la pension est en effet passé de 12 000 à 14 000 francs suisses (soit 14 315 €).

L’avocat de l’ex-femme bénéficiaire de la pension a expliqué à nos confrères de 20 Minutes Suisse que « jusqu’en 2000, les tribunaux examinaient encore qui était responsable de l’échec du mariage ». À l’époque, les fautifs devaient payer le prix de leurs faux pas en versant des pensions alimentaires considérables. C’est ce qui semble avoir été le cas en l’espèce.