Le gouvernement examine “sérieusement” l’option de construire “en France” un site de conversion et d’enrichissement de l’uranium de retraitement alors que jusqu’ici la Russie est le seul pays au monde à disposer d’une usine pour convertir cet uranium de recyclage destiné à être intégré dans des centrales nucléaires.
Auprès de l’AFP, le ministère délégué à l’Industrie et à l’énergie a confirmé des déclarations au journal Le Monde dans un article consacré au commerce de la France avec l’industrie nucléaire russe, un secteur qui, contrairement au pétrole, échappe encore aux sanctions internationales prononcées après l’invasion de l’Ukraine.
Le ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure, le 29 novembre 2022 à l’Assemblée nationale.
“Les conditions associées sont encore à l’étude”, a précisé le ministère.
La Russie, seul pays au monde à disposer d’une usine
L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a mis en évidence pour la France et d’autres pays comme les États-Unis la nécessité de moins dépendre du mastodonte russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires.
En l’occurrence, pour convertir son uranium de retraitement (URT), la France n’a pas d’autres possibilités que de réaliser cette étape en Russie, seul pays à disposer, via son opérateur public Rosatom, d’une usine de conversion pour cet URT. L’étape suivante d’enrichissement pouvant être réalisée en Russie ou aux Pays-Bas.
L’ONG environnementale Greenpeace a dénoncé ces derniers mois la poursuite des livraisons d’uranium entre la Russie et la France, notamment au profit d’EDF, l’exploitant des centrales françaises, malgré la guerre.
EDF est en effet lié à un contrat conclu en 2018 avec Tenex, filiale de Rosatom, pour recycler et enrichir de l’uranium issu du retraitement des combustibles usés du groupe français. EDF a toujours fait valoir qu’il respectait ses “engagements contractuels” avec Tenex en appliquant “strictement toutes les sanctions internationales” et les restrictions commerciales vis-à-vis de la Russie.
Interrogé sur ce contrat, lors d’un congrès de la société française d’énergie nucléaire (SFEN), jeudi, Jean-Michel Quilichini, directeur de la division combustible nucléaire chez EDF, a expliqué au Monde qu’EDF continuerait à “honorer le contrat”.
L’option de construire un site d’enrichissement et de conversion pour l’uranium recyclé avait déjà été mentionnée par le gouvernement en novembre dans son document de la “stratégie française pour l’énergie et le climat” (SFEC), dans lequel il évoquait la mise en oeuvre d'”une filière industrielle européenne”.
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