Van der Poel, c’est déjà fini ?

Mathieu van der Poel

Allez-y, citez nous vos trois principaux favoris pour l’Amstel Gold Race dimanche. Mathieu van der Poel est sans doute le premier nom qui va tomber. Et ensuite ? Faites vos jeux. Il n’y a pas d’autre vrai favori qui se dégage, mais plutôt une belle palanquée d’outsiders, de prétendants.

Les bookmakers sont de cet avis. Van der Poel est le favori n°1 et de très loin. Et s’il n’est pas sûr qu’il gagne (l’Amstel Gold Race n’est pas une course facile à contrôler), il est très difficile ensuite de dégager une hiérarchie entre les Ben Healy, les Tom Pidcock ou encore les Juan Ayuso, une liste à laquelle on peut inclure le Français Benoît Cosnefroy, vainqueur mercredi de la Flèche brabançonne, et passé tout proche de s’offrir l’Amstel en 2022.

Van der Poel roi incontesté des classiques

Dans une période cycliste dominée par une poignée d’extraterrestres, Van der Poel pourrait se sentir bien seul dimanche sur les routes néerlandaises, en l’absence de Tadej Pogacar, Primoz Roglic et Remco Evenepoel, et cette Amstel ressemble presque à une mise en jambe pour le champion du monde, une transition vers les Ardennaises, avant le duel immense contre Pogacar programmé sur Liège-Bastogne-Liège.

Cette année, Van der Poel est le maître des classiques, avec trois victoires en cinq jours de courses (et quelles victoires), sur le GP E3, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Il n’a été battu que sur Milan-San Remo, où il a favorisé la victoire de son coéquipier Jasper Philipsen, et sur Gand-Wevelgem, où Mads Pedersen l’a réglé au sprint. Mais tout est possible en cyclisme, et c’est peut-être le seul argument auquel on peut s’accrocher pour éviter d’ajouter un peu trop tôt une deuxième Amstel au palmarès de Van der Poel.