(archive) Niger: des ouvriers nigériens et chinois sur le chantier de l’oléoduc qui acheminera le pétrole nigérien vers le port de Sémé près de Cotonou.
Quatre cents millions de dollars, c’est la somme que va recevoir le Niger de la Chine via sa société pétrolière CNPC (China National Petroleum Corporation). Vendredi dernier, la compagnie chinoise et le gouvernement de transition ont signé un accord sur la commercialisation du pétrole nigérien.
En prévision des ventes du brut, le partenaire chinois du Niger s’est engagé à verser une avance de 400 millions de dollars que le Niger devra rembourser sur un an (avec un taux d’intérêt de 7 %). Le Niger a commencé à exploiter son or noir en 2011. C’est la compagnie nationale chinoise, la CNPC, qui a découvert des ressources de pétrole dans la région d’Agadem, à l’est du pays.
Un pipeline Niger-Bénin d’une longueur de près de 2000 km doit acheminer le pétrole et les exportations doivent débuter en mai depuis le port de Sémé au Bénin voisin, qui en attend d’importantes retombées fiscales. Alors que le Niger garde sa frontière fermée malgré la levée des sanctions de la Cédéao.
«Ã‚ Ce qu’on voit clairement, c’est qu’à partir du moment où les enjeux financiers sont considérables pour les acteurs en présence, ils trouvent un moyen de se mettre d’accord, quelles que soient leurs divergences politiques, nous explique Benjamin Augé, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), joint par Sidy Yansané de la rédaction Afrique. Et donc là , clairement, c’était quelque chose qui permettait à ce que la junte au Niger puisse faire fonctionner son administration pendant les prochains mois, elle en avait beaucoup besoin.
Ça permettait au Bénin aussi les rentrées fiscales et ça permettait à la Chine, qui est l’acteur principal au Niger en termes d’investissement tous secteurs confondus, de rentabiliser son investissement. Donc on avait trois acteurs qui devaient converger dans le même sens. D’autre part, la Cédéao, maintenant, n’a plus la même vigueur en termes de discours par rapport à la junte au Niger, du fait de leur départ officiel de la Cédéao et de la création de l’AES [Alliance des États du Sahel, NDLR]. Donc il fallait trouver un moyen de, éventuellement, leur permettre de revenir à la table des négociations pour revenir dans la Cédéao. Et donc cette question pétrolière est aussi une façon de les attirer du côté de la Cédéao. »
À lire aussiCoup d’État au Niger: les ambitions pétrolières de Niamey menacées par les sanctions
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