Erling Haaland, blessé avec la Norvège, devrait revenir vite sous les couleurs de Manchester City. Mais il fera presque figure d’exception…
Plusieurs grands noms du football mondial comme Haaland, Vinicius, Gavi ou Camavinga seront sur le carreau plusieurs mois, touchés par des blessures lors de la trêve internationale. De quoi relancer le débat sur le nombre de matches joués par les footballeurs lors d’une saison.
Erling Haaland, le buteur de Manchester City, touché à la cheville avec la Norvège. Le joyau du PSG Warren Zaïre-Emery gravement blessé avec les Bleus et absent jusqu’en 2024, tout comme Eduardo Camavinga, son coéquipier en équipe de France. Gavi (Espagne) sur le carreau pour le reste de la saison avec le FC Barcelone, pendant que Vinicius, l’ailier du Real Madrid, sera lui absent plusieurs semaines après une rupture musculaire sous les couleurs du Brésil.
On arrêtera là la longue liste des éléments touchés par le sort, lors de cette trêve internationale de football, que cela soit dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2024 ou pour la Coupe du monde 2026. Avec tous ces blessés, cette coupure a suffi pour relancer le débat des saisons trop longues et trop intenses.
Des saisons trop longues
Mais contrairement à l’exercice 2022, marqué par une litanie de bobos musculaires autour de la Coupe du monde au Qatar, un constat s’impose d’entrée : ces blessures relèvent très souvent de chocs, de coups reçus et donc de traumatismes, entorses, fractures, ruptures de ligaments ou autres.
La ritournelle de la durée des années footballistiques et de la sursollicitation des corps, notamment évoquée par Aurélien Tchouaméni en octobre, présente ainsi peut-être moins de force. Reste que ces matches supplémentaires augmentent logiquement et structurellement le risque de blessures.
«Â Évidemment qu’on joue trop de matches, ce n’est une surprise pour personne, disait le milieu de terrain de l’équipe de France et du Real, Aurélien Tchouaméni, avant de se blesser, quelques semaines plus tard. Aujourd’hui, c’est rare d’avoir une semaine à un seul match. Ça se matérialise par des blessures. Ce sont aux instances et aux joueurs de taper du poing sur la table, on a l’impression que ça ne va pas s’arranger avec de nouvelles compétitions prévues dans le futur. »
Pour une litanie de blessés qui coûte cher
Si les blessures viennent de fautes ou contacts qui auraient pu arriver avec moins de matches, en ajouter augmente forcément le risque que surviennent ces mésaventures. Alessandro Bastoni (Italie, Inter Milan), André Onana (Cameroun, Manchester United), Marc André Ter Stegen (Allemagne, FC Barcelone), Marcus Rashford (Angleterre, United), Gavi (Espagne, Barça), Vinicius Jr (Brésil, Real), Camavinga et Zaïre-Emery (France, Real et PSG) manqueront ainsi à leur équipe respective.
Un sacré onze de départ sur le papier, ce que n’a pas manqué de pointer Pep Guardiola, le coach de City. « Si tous les joueurs décidaient eux-mêmes de dire : stop, les choses évolueraient peut-être. Dans ce métier, le spectacle doit continuer. Sans Pep, continuez, mais sans les joueurs, le spectacle ne continuera pas. La Fifa ou l’UEFA réagiraient peut-être un petit peu si cela arrivait. »
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Pendant que Carlo Ancelotti, qui sera privé de Vinicius et Camavinga avec la Maison blanche, a également pesté contre les cadences, l’aspect économique freine pour l’instant ces velléités de réduction du calendrier. La Fifa, qui a l’obligation d’indemniser les clubs dont le joueur est absent plus de 28 jours à hauteur de 20 000 euros par journée d’absence et jusqu’à 365 jours, a les moyens de s’offrir et d’offrir ces compensations financières.
Elle est en effet largement gagnante et bénéficiaire avec les retombées de ces coupures internationales en droits télé et autres recettes. Ce qui n’est pas la même histoire pour les équipes concernées, qui doivent dépenser plus pour équilibrer leur effectif. Une hausse estimée à 30 % depuis fin 2022. Sans compter le coût sportif. La litanie des blessés est aussi celle des entraîneurs et des joueurs, dans cette trêve automnale.
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