« Une solution formidable » : pour ne pas vieillir seules, ces retraitées ont formé une colocation

L’ancienne auberge de Nérac (Lot-et-Garonne) a été transformée en une colocation pour seniors actuellement occupée par cinq retraitées.

À Nérac (Lot-et-Garonne), une ancienne auberge a été transformée en colocation pour seniors. Monique Le Menn, 66 ans, vit depuis un an dans cette grande maison avec quatre autres retraitées. Tout a été pensé pour que les colocataires puissent partager des moments de convivialité dans les espaces communs, tout en gardant leur intimité dans les parties privatives.

«Â Il devrait y en avoir beaucoup plus en France ». Âgée de 66 ans, Monique Le Menn vit depuis mars 2023 dans l’ancienne auberge de Nérac (Lot-et-Garonne), transformée en colocation pour seniors autonomes. Elle habite ici avec Wanda, 82 ans, Monique, 71 ans, ainsi que Marie-Françoise et Liliane, qui ont toutes les deux 78 ans. « Je suis la petite jeune du groupe », glisse la sexagénaire en rigolant.

Ce n’est pas la première fois que Monique Le Menn pose ses valises dans une maison partagée pour personnes âgées. Elle avait déjà adopté ce mode de vie en Charente-Maritime. « Ç a s’est super bien passé mais j’ai eu envie de voyager et de rencontrer d’autres gens donc je suis venue ici, nous raconte celle qui est originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône). J’adore le principe de la colocation car cela nous permet de briser la solitude tout en gardant notre intimité et notre rythme de vie. »

«Ã‚ Un cadre idyllique »

Les cinq retraitées sont arrivées pratiquement en même temps dans cette maison située au bord de la rivière Baïse. « On est toutes différentes mais on a fait connaissance et le courant est très vite passé entre nous. » L’ancienne auberge se trouve dans la vieille ville de Nérac à proximité des infrastructures de santé, des commerces et des lieux de loisirs. « Nos chambres donnent sur les quais de la Baïse, il y a un petit jardin à côté… C’est un cadre vraiment idyllique », savoure Monique Le Menn.

Au rez-de-chaussée, les colocataires disposent d’un vaste salon avec canapé et télévision. On y trouve également l’espace repas avec une grande table conviviale et une grande cuisine où tout l’électroménager est en double. « Nous avons aussi un réfrigérateur et un placard par personne. Cela nous évite de mélanger nos affaires. » Lorsqu’elles sont toutes réunies, les habitantes partagent parfois des repas. « Mais il n’y a ni obligation ni horaires, souligne la sexagénaire. Chacune fait ce qu’elle veut, c’est ce qui est bien ici. »

Pas de ménage à faire

Un ascenseur permet d’atteindre les étages où se trouvent les chambres privatives de 16 à 34 m2. Elles disposent toutes d’un lit, d’un bureau, d’un placard, d’une télévision et d’une salle d’eau tout équipée. « Il reste deux chambres libres », précise Monique Le Menn. Pour l’occuper, il faudra payer environ 600 € par mois. Un tarif qui comprend toutes les charges et les services comme l’entretien des parties communes. « Une personne passe tous les deux jours pour faire le ménage. Nous, on doit juste s’occuper de nos chambres, c’est le grand luxe ! », rigole-t-elle.

À la retraite depuis 2020, la sexagénaire se plaît beaucoup dans cette colocation repérée par Sud-Ouest . « Il y a beaucoup de place, on peut accueillir nos familles, partager des moments de convivialité entre colocataires, discuter, faire des activités ensemble… » Elle apprécie également le fait de pouvoir garder son propre rythme de vie. « On n’est pas toujours obligées d’être les unes sur les autres. Chacune fait ce dont elle a envie. Moi je fais du sport, d’autres partent se promener… » Si elles s’entendent très bien, les habitantes se chamaillent parfois. « Mais ça, c’est comme dans toutes les maisons », sourit Monique Le Menn.