« Un client m’a touché les seins » : la députée Rachel Keke témoigne des violences sexuelles subies par les femmes de chambre

La députée LFI Rachel Keke a raconté sur RTL avoir subi un attouchement lorsqu’elle était femme de chambre. LP / Fred Dugit.

«Ã‚ Dans ce métier, il y a du viol, des attouchements ». Dans l’émission « Focus Dimanche », diffusée sur RTL, la députée LFI Rachel Keke a témoigné de la réalité de la profession de femme de chambre.

Invitée pour évoquer son livre, « Cette rage dans mon cœur », celle qui s’est fait connaître en tant que porte-parole des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles en grève contre le groupe Accor, a dénoncé les violences sexistes et sexuelles subies dans son ancien emploi.

«Ã‚ Dans ce métier, il y a du viol, des attouchements. Les clients pensent qu’ils sont libres de faire tout ce qu’ils ont envie de faire », déplore-t-elle.

Elle raconte avoir elle-même subi de la violence. « J’ai été victime d’un attouchement. Un client m’a touché les seins ». « Dans ce métier, souvent, quand tu frappes à la porte, le client quand il ouvre, il te montre son sexe », assure l’élue.

« Elles ont peur de mauvais jugements »

La députée LFI, élue dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, témoigne aussi de l’impunité qui règne, notamment en raison de l’origine des femmes de chambre. « Ces femmes, comme elles sont racisées, qu’elles ne connaissent pas le droit, les clients font tout ce dont ils ont envie », appuie-t-elle.

Une double peine pour les victimes, qui se taisent. « Le système fait qu’aujourd’hui ces femmes, qui sont victimes, ont honte de parler. Elles ont peur de mauvais jugements à leur encontre », détaille la députée.