Des dizaines de milliers de personnes ont encore battu le pavé dimanche contre la loi immigration. REUTERS/Sarah Meyssonnier
Journée décisive pour la loi immigration. C’est ce jeudi que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur ce texte controversé et adopté dans la douleur fin décembre. Les opposants au projet de loi espèrent toujours son retrait. Après une manifestation qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dimanche, d’autres actions sont organisées ce jeudi. Les lycéens et les étudiants se sont mobilisés dès le matin.
En Île-de-France, impossible d’aller en cours dans les lycées Voltaire (XIe arrondissement) et Paul Robert des Lilas (Seine-Saint-Denis), relaye l’organisation Révolution Permanente sur ses réseaux sociaux.
Des barricades ont été installées devant les portes et des slogans tels que « Darmanin, Oudéa-Castéra, OQTF (Obligation de quitter le territoire français) » ont été entendus. Vendredi dernier, une action avait déjà été menée devant le lycée Voltaire, mais aussi devant les établissements scolaires parisiens Maurice-Ravel et Hélène-Boucher.
À Paris, des associations, collectifs, juristes, syndicats opposés à la loi immigration ont prévu de se réunir près du Conseil à Paris en fin d’après-midi pour dénoncer un texte « portant gravement atteinte aux droits des personnes exilées ».
Blocus dans les universités de Rennes
En Bretagne aussi, les élèves se sont mobilisés. Des blocus ont été constatés à Rennes (Ille-et-Vilaine), au lycée de Bréquigny et à l’université Sciences-po, rapporte le Télégramme. Le compte Assemblée générale de Sciences-po a revendiqué l’action sur ses réseaux sociaux en appelant à bloquer l’université toute la journée et a participé à une manifestation à 20 heures à Sainte-Anne. Elle pourrait rassembler plusieurs centaines de personnes selon les autorités.
Le blocus de l’université Rennes 2, entamé dès mardi pour protester contre la loi immigration, se poursuit également ce jeudi. La direction a prévenu que les cours ne reprendraient que vendredi, toujours selon le Télégramme.
Au Mans (Sarthe), le lycée Bellevue est de nouveau partiellement bloqué, a constaté Ouest-France, après un premier blocus lundi. La Ligue des Droits de l’Homme a par ailleurs appelé à une mobilisation devant la préfecture du Mans à partir de 18 heures. D’autres actions similaires pourraient survenir toute la journée dans d’autres établissements scolaires.
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