Ultradroite : il voulait passer à l’acte, un jeune homme de 23 ans présenté à un juge antiterroriste à Paris

Un jeune homme de 23 ans soupçonné d’être impliqué dans des projets d’action violente liés à l’ultradroite a été présenté au Parquet national antiterroriste. LP / Arnaud Journois

Un homme de 23 ans est présenté vendredi à un juge d’instruction antiterroriste en vue de son éventuelle mise en examen dans une enquête sur des projets d’action violente en lien avec l’idéologie d’ultradroite, a indiqué le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Cet homme, originaire de la Somme, a été interpellé dans le cadre d’une information judiciaire ouverte depuis septembre 2023, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a appris l’AFP de source proche du dossier, confirmée par le Pnat.

Cinq personnes, dont un mineur, sont déjà mises en examen dans cette affaire. Parmi elles, un jeune de 20 ans acquis à l’idéologie d’ultradroite qui recevait des armes par colis, un militaire en exercice au moment des faits et un ancien policier.

« Projets d’action violente »

Les investigations portent sur « des échanges entretenus sur les réseaux sociaux » entre plusieurs personnes « acquises à l’idéologie de l’ultradroite violente (…) et à la manipulation des armes », a précisé le Pnat. Au cours de ces conversations, les interlocuteurs évoquent « des entraînements au combat » et des « projets d’action violente », accuse le ministère public.

Selon une autre source proche du dossier, « plusieurs cibles (étaient) envisagées » dont « des concerts antifa ». Les enquêteurs s’intéressent aussi à des « ventes d’armes au profit de certains de ces individus », a précisé le Pnat.

Placé en garde à vue mardi, le suspect a été interrogé à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et doit maintenant passer devant le juge d’instruction antiterroriste, qui peut prononcer sa mise en examen. Selon l’une des sources proches du dossier, le jeune homme porte des tatouages nazis et un drapeau nazi a été retrouvé lors de la perquisition de son domicile.

Pendant sa garde à vue, il a reconnu « avoir été proche des suprémacistes blancs, mais affirme ne plus être en lien avec eux aujourd’hui », a précisé cette source. Le Pnat a requis son placement en détention provisoire.