Du lundi au dimanche: c’est le format du Tour de France Femmes pour 2024, huit étapes en sept jours. Mais l’épreuve pourra-t-elle, dans le futur, durer trois semaines comme chez les hommes? “Il faut le temps, il ne faut pas aller trop vite”, a tempéré la directrice de la course, Marion Rousse, lors de la présentation à Rotterdam, où aura lieu le départ cet été.
Marion Rousse sur le Tour de France femmes le 23 juillet 2023
“On me pose beaucoup la question de savoir si un jour le Tour de France Femmes durera trois semaines. Il faut y aller pas à pas, ajoute Rousse. Des Tours de France Femmes il y en a eu avant nous et ce n’était pas la bonne formule puisqu’ils n’ont plus existé au bout d’un moment. Il faut aller au même rythme que l’évolution du cyclisme féminin.”
Des effectifs et des staffs encore trop réduits
Si le monde du cyclisme féminin s’accorde à dire que les coureuses auraient le niveau pour courir deux voire trois semaines, c’est les structures des équipes et les budgets engagés qui posent encore question. “Il commence à y avoir un bon système économique mais qui reste quand même fragile donc il faut y aller pas à pas, que les structures soient encore plus solides”, souligne Marion Rousse.
“Si on veut rallonger les courses, il faudra peut-être avoir plus de participantes dans chaque formation”, indique-t-elle. A l’heure actuelle, les 15 équipes de première division ont des effectifs d’une quinzaine de coureuses, parfois un tout petit peu plus. Certaines des équipes de deuxième division qui viennent s’ajouter au peloton du Tour de France Femmes sont même encore plus réduites, avec une dizaine d’athlètes.
Impossible, donc, de monopoliser sept coureuses pendant trois semaines quand il y a d’autres courses à couvrir. La même problématique existe pour l’encadrement. Les effectifs doivent s’épaissir. Chez les hommes, par exemples, les équipes de première division ont toutes entre 28 et 30 coureurs sous contrat. Un autre monde.
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