JO, e-sport... À quoi va servir l'Adidas Arena, inauguré dimanche porte de La Chapelle à Paris

Cette nouvelle salle de sport sera le théâtre de plusieurs épreuves des Jeux Olympiques. Elle deviendra par la suite la salle officielle du club Paris Basketball et accueillera des événements sportifs, y compris de l’e-sport, ainsi que des concerts, des spectacles et des congrès.

Un nouveau sanctuaire pour le sport et la culture au nord de la capitale. L’Arena de la Porte de la Chapelle, qui est sortie de terre en trois ans, doit être inaugurée dimanche 11 février sous le nom commercial Adidas Arena. Construite en vue des Jeux olympiques, cette grande enceinte de 20.000 m² au design épuré restera après la cérémonie de clôture et continuera d’accueillir des événements sportifs, y compris de l’e-sport, ainsi que des concerts, des spectacles et des congrès.

Dotée d’une salle principale de près de 8.000 places, elle est considérée comme de taille moyenne par rapport aux grandes enceintes de Bercy (20.000 places) ou et La Défense (40.000 places). Elle accueillera pendant les JO les épreuves de badminton, de gymnastique rythmique, de parabadminton et de para-haltérophilie.

“L’Arena est le seul équipement construit dans Paris pour les Jeux. Elle est aussi le premier ouvrage olympique à être livré et exploité, et ce, plus de cinq mois avant le début de cet événement”, vante la ville de Paris dans un communiqué publié ce lundi.

Le nom “Adidas Arena” a été approuvé par le conseil de Paris, sur initiative de la majorité socialiste, malgré l’opposition de leurs alliées écologistes et communistes à cette pratique dite de “naming”, qui permet d’assurer des rentrées d’argents la ville de Paris qui est propriétaire du complexe. En échange, la marque allemande aux trois bandes versera à la ville près de 2,8 millions d’euros par an, dont 180.000 iront à des projets sportifs liés à ce quartier populaire du nord de Paris. Le contrat entre la ville et la marque court sur cinq ans, renouvelable une fois pour sept ans.

Basket, concerts, e-sports…

Après les Jeux, l’Adidas Arena deviendra la salle officielle pour les rencontres à domicile du club Paris Basketball, ainsi que du PSG Handball pour ses matchs les plus importants, et des compétitions de différents sports, comme le badminton, y seront organisées.

En amont des JO, plusieurs événements sportifs sont déjà organisés comme les internationaux de badminton du 5 au 10 mars ou encore la première soirée de MMA (arts martiaux combinés) de l’organisation polonaise KSW, considérée comme la plus importante en Europe. Après les Jeux, les quarts et demi-finales des championnats du monde du jeu vidéo League of Legends se tiendront dans l’arena du 17 au 24 octobre.

Divers concerts ont également été annoncés: le chanteur de rumba congolaise et danseur Ferre Gola s’y produira dès le 20 avril, suivi du rappeur Kid Laroi le 2 avril, du rappeur Zola le 3 mai, du groupe Kassav’ le 19 mai ou encore de la chanteuse Hoshi le 12 décembre.

Le complexe est composé de deux gymnases destinés aux clubs, associations et écoles des environs. Elle abrite aussi une “sensory room”, une salle “destinée à l’accueil de personnes souffrant de troubles du comportement ou autistiques, lieu qui n’existe aujourd’hui dans aucune salle française” et est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, avec des espaces dédiés.

Un quartier en pleine mutation

L’Adidas Arena est surmontée d’une terrasse végétalisée avec une vue panoramique sur Paris. La ville de Paris vante également l’utilisation de matériaux recyclés, notamment du béton, ainsi que du bois. Le bâtiment est par ailleurs entouré d’espaces verts nouvellement créés et accueillera prochainement “une offre de loisirs et de commerces” sur 2.600m², précise la ville de Paris.

Accessible en commun (ligne 12 du métro, T3b du tram et bus), le site est également à la confluence de l’autoroute A1 et de la N1 avec le périphérique.

Secteur paupérisé marqué par les problématiques liés notamment au sans-abrisme et à la drogue, la Porte de la Chapelle est l’objet depuis plusieurs années de travaux pour transformer son urbanisme, dans le but de changer l’aspect et la réputation du quartier, notamment à l’approche des Jeux olympiques.

Pendant les travaux, le chantier a également fait l’objet de contestation de certains employés, notamment d’ouvriers du bâtiment sans papiers qui se sont mis en grève pour réclamer des régularisations.