À quel âge est on le plus heureux et confiant ?

Plusieurs études dévoilent l’âge auquel on est le plus heureux.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille et en fonction des âges que l’on traverse certaines périodes s’avèrent plus difficiles que d’autres. Entre pressions, peur de vieillir, crises existentielles, à quel âge a-t-on le plus de chances d’être vraiment heureux sans se prendre la tête ?

En se basant sur plusieurs études, la version anglophone du HuffPost a déterminé que – alors qu’on tend à idéaliser les jeunes années – l’âge auquel on aurait le plus de chance d’être épanoui et confiant serait dans la soixantaine.

L’âge auquel on se détache des angoisses

Alors que l’on désigne la vingtaine comme la décennie du bonheur, les chiffres ne suivent pas. Une étude relayée par le National Institue of Mental Health a ainsi montré que les plus jeunes (18-25 ans) sont les plus touchés par la dépression. En revanche, les plus de 50 ans présentent, eux, les taux les plus bas de troubles dépressifs.

Et pour expliquer cette proportion, une étude publiée en 2014, dans le journal Psychology and Aging avance qu’il y aurait un changement significatif d’attitude face aux hauts et bas de la vie, à mesure que l’on vieillit. Les années passant, on acquerrait une sagesse permettant de faire face aux coups durs et de moins se laisser envahir.

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L’âge de la stabilité

Si les sexagénaires sont plus détendus et confiants, c’est aussi parce qu’il ne font pas face aux mêmes doutes que les plus jeunes. Une autre étude publiée en 2018 dans le journal Psychology Bulletin, établissait que le taux de confiance en soi était le plus haut à environ 60 ans, ce que les auteurs de l’étude reliait à un environnement plus stable. À 60 ans, les individus sont généralement en encore bonne santé, n’ont plus à faire leurs preuves professionnellement, ont bâti des relations affectives solides et, s’ils ont eu des enfants, ceux-ci sont désormais assez grands pour être indépendants.

Donner tort à l’âgisme

Si ces résultats peuvent paraitre surprenant, ils ne sont pourtant pas nés d’hier. En 2008, l’INSEE établissait que les Français se disaient le plus satisfaits de leur existence entre 60 et 70 ans. Si aujourd’hui, le chiffre a baissé (la faute au Covid ? À la reforme des retraites ?), cette proportion est néanmoins restées la plus haute pendant pratiquement 35 ans, des années 80 à 2010.

Car si les productions culturelles que nous consommons ne mettent que très peu en avant cette tranche de vie, cela ne signifie pas qu’elle n’est pas moins épanouissante. Dans un article de 2008, le journal La Dépêche évoquait la vie sexuelle passée 50 ans, en interrogeant André Corman, ancien président du syndicat national des médecins sexologues : « Auparavant, la soixantaine était l’âge du deuil intime, de la fin de la sexualité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les sexagénaires ont acquis de la sérénité. Ils ne cherchent plus forcément la séduction, mais le plaisir. »

Et si certains redoutent que le corps ne suive plus le désir, le médecin expliquait :  « L’âge où les hommes connaissent le plus de problèmes d’érection se situe entre 50 et 60 ans, précise le sexologue. C’est la peur de vieillir. A partir de 60 ans, paradoxalement, ils vont guérir. »

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