Après la décision de l'Alabama, des femmes chrétiennes défendent la fécondation «in vitro»

Une opération de fécondation «in vitro» (image d’illustration).

Aux États-Unis, en Alabama, où l’on vote ce mardi 5 mars pour le « Super Tuesday », les législateurs ont réagi à la décision de justice de la Cour suprême de l’État. Alors que les juges d’Alabama avaient statué – le mois dernier – que les embryons congelés, issus de fécondations in vitro (FIV), étaient protégés au même titre que les enfants à naître, une panique avait saisi le personnel de santé impliqué dans les FIV : ils pouvaient potentiellement être poursuivis à chaque destruction d’embryons. Les législateurs, à majorité républicaine, ont contourné le jugement en votant une décision affirmant qu’aucun individu ou établissement impliqué dans la FIV ne pouvait être poursuivi. Ils ont ainsi répondu immédiatement à leurs électeurs inquiets.

Avec notre correspondante aux Etats-Unis, Carrie Nooten

Tout républicains qu’ils sont, il a fallu moins de quelques semaines aux législateurs d’Alabama (sud des État-Unis) pour trouver comment contourner le jugement de leur propre Cour suprême qui avait provoqué un vent de panique dans leur État et chez leurs électrices en particulier. Car, en estimant que les embryons créés par fécondation in vitro et congelés, en attente de transplantation ou de destruction, étaient des personnes à part entière, les juges faisaient tout à coup des médecins et infirmières les détruisant des meurtriers.

Les femmes républicaines divisées

Le principal hôpital d’Alabama avait d’ailleurs immédiatement annoncé stopper toutes les FIV. Mais l’émotion s’était emparée du public, en particulier des femmes qui comptent sur la procédure pour tomber enceinte, y compris les plus conservatrices d’entre elles ! Le débat a ainsi divisé les républicaines, plus même qu’il n’a opposé républicaines et démocrates.

Une influenceuse chrétienne a provoqué une levée de boucliers en postant qu’être « pro-vie, cela ne signifiait pas accepter toutes les méthodes de procréation » ; ce à quoi une autre croyante, ayant eu recours à la FIV, lui a rétorqué que « limiter les soins à la reproduction, c’était aller à l’inverse du progrès. »

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