Elaheh Mohammadi, 36 ans (à gauche), et Niloufar Hamedi, 31 ans (à droite).
Deux journalistes emprisonnées en 2022 pour avoir contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini ont été libérées dimanche 14 janvier 2024.
Une libération sous caution. Deux journalistes iraniennes, emprisonnées pour avoir contribué à rendre publique la mort en détention de Mahsa Amini en 2022, ont été libérées dimanche 14 janvier 2024. Niloufar Hamedi, 31 ans, et Elaheh Mohammadi, 36 ans, « ont été temporairement libérées sous caution de la prison d’Evine » à Téhéran, ont annoncé le quotidien réformateur Shargh sur son site et l’un des avocats.
Une photo et une vidéo des deux jeunes femmes posant, souriantes et se tenant la main à proximité de la prison, ont notamment été postées sur X (anciennement Twitter).
Mais après cette apparition publique, largement diffusée sur les réseaux sociaux, une nouvelle plainte a été déposée devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran contre les deux journalistes. En cause ? La « publication de leurs photos sans voile », a annoncé l’agence judicaire Mizan Online, qui précise ce lundi 15 janvier, que cela donnera lieu à des poursuites.
Une caution de 170 000 € chacune
Les deux femmes avaient été arrêtées pour avoir couvert le décès, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans interpellée à Téhéran par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment aux femmes le port du voile en public.
Lire aussi : TÉMOIGNAGES. Un an après, les Iraniennes dévoilées défient toujours le régime des mollahs
Elaheh Mohammadi, reporter de Ham Mihan, avait été condamnée en 2023 à une peine de six ans de prison pour collaboration avec les États-Unis, de cinq ans pour complot contre la sécurité du pays et d’un an pour propagande contre la République islamique. Niloufar Hamedi, photographe du journal Shargh, a écopé de son côté d’une peine de sept ans de prison pour coopération avec les États-Unis, cinq ans de prison pour complot contre la sécurité du pays et un an pour propagande contre la République islamique.
Lire aussi : Iran. Une jeune femme condamnée à 74 coups de fouet pour avoir publié une photo d’elle sans voile
Leur caution s’est élevée à 100 milliards de rials, soit environ 170 000 euros chacune. Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi ont été soutenues par des organisations de défense de la liberté de la presse, dont Reporters sans Frontières, qui avait qualifié de « scandaleuse » la condamnation de ces deux femmes « punies pour l’exercice de leur métier ».
Plus de 90 journalistes iraniens ont été inquiétés par les autorités lors du mouvement de contestation qui a lieu en octobre et novembre 2022 à la suite du décès de Mahsa Amini, selon des médias locaux.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux