Pour faire cesser une trop importante affluence de touristes, une petite ville japonaise proche du Mont Fuji prévoit d’entamer dès la semaine prochaine la construction d’un filet à mailles de 2,5 mètres de haut et 20 mètres de long.
Vue sur le mont Fuji depuis la ville de Fujiyoshida, dans la préfecture de Yamanashi, au Japon, le 22 avril 2021 (photo d’illustration).
C’est la dernière décision choc en date au Japon pour lutter contre les effets du surtourisme. Une petite ville japonaise proche du Mont Fuji a décidé de dresser une haute palissade pour faire cesser une affluence de touristes étrangers, qui font parfois preuve de mauvaises manières, à un endroit très populaire pour photographier le célèbre volcan.
La ville de Fujikawaguchiko prévoit d’entamer dès la semaine prochaine la construction d’un filet à mailles de 2,5 mètres de haut et 20 mètres de long.
“C’est regrettable que nous soyons contraints de faire cela, parce que certains touristes ne respectent pas les règles”, a expliqué l’un des responsables de la ville, se plaignant notamment de déchets laissés par les touristes ou encore d’entorses au code de la route.
Récemment au Japon, certaines ruelles dans le quartier des geishas à Kyoto (ouest) ont été fermées et l’accès au Mont Fuji sera payant et contingenté à partir de cet été.
Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record mensuel absolu pour le pays, qui s’était longtemps fermé au tourisme international durant la pandémie de Covid-19.
Jusqu’à ce que la situation s’améliore
Le Mont Fuji, le sommet le plus haut du Japon (3.776 m), peut être photographié depuis de nombreux endroits à Fujikawaguchiko ou ailleurs. Mais le point de vue qui va être obstrué est particulièrement recherché par certains touristes car il apparaît en second plan derrière une supérette Lawson, une chaîne omniprésente dans l’archipel.
À cause de cette juxtaposition visuelle, “la réputation de cet endroit, qui est très japonais, s’est répandue sur les réseaux sociaux, ce qui en fait un lieu de photographie populaire”, a expliqué un responsable de la ville qui a requis l’anonymat.
Après l’échec de campagnes de prévention, avec des panneaux et même des agents de sécurité, la municipalité a décidé d’utiliser les grands moyens, en dernier recours.
Cette décision a aussi pour but de protéger une clinique dentaire voisine, dont le parking est pris d’assaut et qui a même retrouvé des touristes montés sur son toit pour prendre des photos, selon le responsable de la ville, qui précise que cette mesure radicale sera maintenue jusqu’à ce que la situation s’améliore.
La problématique du surtourisme et de ses dégâts sur l’environnement a tout récemment conduit Venise en Italie à faire payer 5 euros l’entrée de la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
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