Avancées en Ukraine, menace nucléaire : ce que Poutine a déclaré dans son discours à la nation

Le discours à la nation de Vladimir Poutine, jeudi 29 février, a été l’occasion pour le président russe de revenir sur le conflit en Ukraine, et de fixer le cap de la Russie pour les six prochaines années. Le président russe a une nouvelle fois dénoncé « l’Ouest », coupable de vouloir entraîner la Russie dans une course à l’armement.

Devant un parterre de politiques et de militaires réunis au Gostiny Dvor, situé près de la place Rouge à Moscou, le président russe, en route pour un cinquième mandat, a salué le combat des soldats russes en Ukraine. « Ils doivent comprendre que nous avons aussi des armes, des armes qui pourraient les vaincre sur leur propre territoire », a-t-il menacé, s’adressant aux pays occidentaux.

Les forces russes avancent

En position défensive il y a un an, les forces russes avancent aujourd’hui « avec assurance dans plusieurs directions », s’est félicité l’homme fort du Kremlin. Saluant les « héros du front », il a également remercié la société civile pour le soutien apporté à « l’opération militaire spéciale ». Après une minute de silence pour les soldats tombés, Vladimir Poutine a réservé ses coups aux pays européens et aux États-Unis qui soutiennent l’Ukraine depuis le début de l’invasion, le 24 février 2022.

À LIRE AUSSI Peut-on et doit-on négocier avec Poutine ? « Nous avons aussi des armes capables d’atteindre des cibles sur votre territoire », a-t-il prévenu, accusant les pays occidentaux d’être aveuglés par leur « russophobie ». L’Otan, rejointe récemment par la Finlande et la Suède, s’apprêterait à frapper le territoire russe, selon lui. Il a promis « un sort tragique » au pays qui envahirait la Russie.

Vladimir Poutine a de nouveau brandi la menace d’une escalade nucléaire, pointant, sans les nommer, les dernières déclarations d’Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes en Ukraine.

Défense des valeurs traditionnelles

Le président russe a consacré une grande partie de son discours sur l’avenir de la Russie pour les six prochaines années. Alors que « les liens familiaux et les valeurs morales sont détruits » en Occident, la Russie a choisi de défendre la vie traditionnelle. La baisse de la natalité est un problème, tandis que l’État russe souhaite que les familles nombreuses deviennent la norme, à l’aide d’incitations fiscales. « Nous choisissons la vie », affirme Vladimir Poutine.

La qualité de vie a aussi été au centre des annonces. « Arrêtez de boire, mettez-vous au ski », a-t-il lancé. Des zones naturelles protégées devraient être créées, invitant les Russes à faire de la randonnée. Le président russe souhaite que la Russie se hisse au quatrième rang des puissances économiques mondiales dans la prochaine décennie. Cela doit passer par le soutien aux petites entreprises privées, avec des réductions d’impôts, et en investissant dans la recherche technologique. Un moyen de réduire les importations extérieures et d’être moins dépendant.