«Stöld» raconte une région du nord de la Suède rarement filmée et ses natifs àtravers une intrigue policière directement reliée aux spécificités locales. Netflix
Alors même que les températures se rafraîchissent en France, nos compatriotes abonnés à Netflix n’ont pas peur des grands froids sur petit écran : lancé le 12 avril, le thriller suédois « Stöld » s’est rapidement installé à la première place des films les plus vus de la plate-forme. Très grand froid, même, car ce long-métrage se déroule en pays Sami. Première originalité… Peu de films se passent sur les territoires de ce peuple autochtone, au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie. On donne souvent à cette zone le nom de « Laponie ». Une erreur. Ce qualificatif ne concerne que la zone russe : les Samis de Suède, héros de « Stöld », détestent par exemple qu’on les nomme « Lapons ».
L’intrigue est elle aussi authentique, au milieu des éleveurs de rennes. Un mystérieux malfaisant tue régulièrement des cervidés, et les propriétaires de troupeaux soupçonnent un Suédois voisin qui ne cache pas son racisme et sa détestation des Samis et de leurs bestioles. En particulier une petite fille, Elsa, dont le bébé renne blanc a été massacré.
Dix ans plus tard, alors qu’elle est devenue institutrice tout en continuant l’élevage avec sa famille, les meurtres d’animaux continuent et vont croissant. Mais la police locale se désintéresse de l’affaire. Elsa va donc mener l’enquête pour démasquer celui qu’elle soupçonne depuis toujours.
Des séquences somptueuses, remarquablement filmées
Signé d’une réalisatrice originaire de la région qui a embauché des comédiens locaux ou ayant des racines samis, « Stöld », avec son intrigue rectiligne mais prenante, se laisse voir avec plaisir tant il ne fait pas le malin. Pas de « twist » bouleversant ici. Son intérêt est ailleurs : raconter cette région et ses natifs à travers une intrigue policière directement reliée aux spécificités locales : élevages de rennes en danger, étendues glacées, déplacements en motoneige, prétexte à des scènes de poursuites inédites et spectaculaires. Ce sans faire l’impasse sur les drames du quotidien de notre ère moderne qui affectent les Samis : misère, alcoolisme, suicides…
Mais il y a encore mieux, et c’est ce qui explique sans doute le succès du film : tout ce qui concerne les paysages et les rennes donne lieu à des séquences somptueuses, remarquablement filmées, du niveau des meilleurs documentaires animaliers tels que ceux de Luc Jacquet, avec des images incroyables de milliers de cervidés qui progressent sur des territoires enneigés d’une blancheur presque aveuglante.
À ces scènes d’une beauté infinie, qui inscrivent le thriller dans une démarche naturaliste, s’ajoute une interprétation authentique des comédiens, qui s’expriment non pas en suédois mais en langue sami, et une réalisation qui sent le vécu.
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