Depuis son arrivée à la tête de Renault, Luca de Meo a redressé le constructeur automobile pour atteindre en 2023 une rentabilité record du groupe. LP / Fred Dugit
La rémunération des grands patrons, en particulier dans l’automobile, provoque à chaque fois son lot de critiques. Arrivé à la tête de Renault en juillet 2020, Luca de Meo qui devrait repartir pour un nouveau mandat de quatre ans lors de la prochaine assemblée générale du groupe au mois de mai, devrait voir aussi son salaire augmenter.
Après avoir sorti du gouffre le constructeur tricolore, le patron italien avait perçu au titre de 2022 une rémunération totale de 3,2 millions d’euros, incluant un salaire annuel brut de 1,3 million d’euros, et une part variable atteignant quasiment 1,9 million (150 % du salaire de base). En 2023, la structure de la rémunération est sensiblement la même mais devrait atteindre environ 5,3 millions d’euros. Selon les Échos, ce montant inclut un salaire fixe annuel brut de 1,3 million d’euros, la part variable annuelle de 1,95 million mais aussi le versement d’actions de performance à hauteur de 1,9 million d’euros. Actions qui ne seront toutefois versées qu’en 2026 et uniquement si certains critères de performance sont atteints.
Une hausse de 30 % du salaire fixe en 2024
Selon les Échos, le package mis en place à l’occasion du deuxième mandat devrait s’accompagner d’une hausse « substantielle » du salaire en cash. Adoptée par le conseil d’administration mi-février, la politique de rémunération des mandataires sociaux pour l’exercice 2024 a été publiée en ligne sur le site du groupe.
Pour l’exercice 2024, la structure demeure encore la même mais tous les curseurs ont été revus à la hausse. Le salaire fixe de Luca de Meo va ainsi passer de 1,3 à 1,7 million d’euros, ce qui représente 30 % d’augmentation. Dans le même temps, la part variable maximale sera portée de 150 % à 225 % du fixe, portant ainsi le plafond à 3,82 millions d’euros, ce qui sera combiné avec « un relèvement des objectifs permettant d’atteindre cette borne haute ». Quant au nombre d’actions de performance, il va passer à 120 000, contre un peu moins de 100 000 auparavant.
Un rattrapage par rapport aux autres patrons du secteur
Pour le conseil d’administration de Renault, cette augmentation de salaire est justifiée. « La politique de rémunération en 2020 (lors de l’arrivée de Luca de Meo à la tête de Renault) avait été adaptée au contexte de l’époque et avait conduit à un calibrage de la rémunération inférieur aux pratiques des pairs ». En arrivant chez Renault, Luca de Meo avait accepté que la part de cash dans sa rémunération soit inférieure à celle qu’il percevait chez Seat. Et si l’on prend la rémunération des patrons de la dizaine des grands constructeurs ou des équipementiers de l’automobile, cette rémunération se situe globalement au milieu du panel et très loin des 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares, le patron Stellantis en 2023.
De surcroît, dans le petit jeu des transferts possibles et à venir des grands patrons dans le secteur de l’automobile, Luca de Meo qui est parvenu à redresser Renault au fil des années pour afficher en 2023 une rentabilité record du groupe devient de plus en plus « bankable ». Une « mise à niveau » était donc indispensable « pour répondre aux enjeux d’attractivité. Cette nécessité est renforcée compte tenu du profil du directeur général unanimement reconnu dans le secteur automobile au niveau mondial », souligne d’ailleurs le conseil d’administration.
Il est vrai que ces dernières semaines, certaines rumeurs ont circulé sur le fait que John Elkann, le président de Stellantis et représentant de la famille Agnelli, premier actionnaire du groupe verrait d’un bon œil de débaucher le patron italien de Renault pour en faire le successeur désigné de Carlos Tavares le moment venu.
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