La rémunération du patron de Stellantis, qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros pour 2023, a été validée mardi par les actionnaires lors de l’assemblée générale. Un vote largement favorable qui masque des divergences notables chez les actionnaires.
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, le 02 juillet 2022 à Douvrin, dans les Hauts-de-France.
L’assemblée générale de Stellantis a voté mardi en faveur de la rémunération de Carlos Tavares. 70% des actionnaires ont voté pour le package du directeur général du constructeur, qui pourra atteindre un maximum de 36,5 millions d’euros. En y regardant de plus près, les investisseurs ont plutôt voté contre mais cela n’a suffit pas face au poids des familles fondatrices.
En effet, contrairement aux apparences, Carlos Tavares n’a pas emporté l’adhésion des actionnaires minoritaires. Sa rémunération a certes décroché 70% de votes favorables mais les deux tiers ont été apportés par les Agnelli et les Peugeot. Les deux familles fondatrices de Fiat et Peugeot pèsent un tiers des votes de Stellantis.
Mais comme tous les actionnaires ne votent pas, leur pouvoir est bien plus important et frise en réalité la moitié en assemblée générale. Même la présence de Bpifrance ne change rien au rapport de force, malgré ses 10% de votes. L’agence publique s’est abstenue lors du vote mardi.
Les familles fondatrices encore plus puissantes
Selon nos calculs, les actionnaires minoritaires ont voté en majorité contre la rémunération de Carlos Tavares: 800 pour, 600 contre. Mais cela n’a pas suffi face au poids des familles. D’autant que cette année, les Agnelli et les Peugeot ont en plus bénéficié de droits de vote double car ils sont actionnaires depuis plus de trois ans. Ce qui explique le différentiel de vote par rapport à 2022 (52% de contre il y a deux ans).
Une politique en théorie destinée à récompenser les investisseurs de long terme. Mais en pratique, elle verrouille un peu plus la gouvernance de Stellantis entre les mains des deux familles.
Bien que consultatif, le vote des actionnaires du constructeur automobile était scruté de près après les critiques contre le salaire du dirigeant, en hausse de 56% par rapport à l’année 2022. Trois cabinets de conseil leur avaient conseillé de ne pas valider cette rémunération. La veille Carlos Tavares avait répondu à ses détracteurs en invoquant “la dimension contractuelle entre l’entreprise et (lui)”.
“Comme pour un joueur de foot et un pilote de formule 1, il y a un contrat”, a-t-il expliqué lundi, en réponse à une question de BFM Business.
Cette rémunération comprend une prime de dix millions d’euros liée à la transformation du groupe créé en 2021 de la fusion de PSA et de Fiat-Chrysler ainsi que des bonus attribués seulement si certains objectifs sont remplis d’ici à 2025, dernière année de son mandat actuel. Dans un premier temps, Carlos Tavares touchera 23,5 millions d’euros au titre de l’année 2023.
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