Des frégates de la Marine nationale détruisent deux drones en mer Rouge

Dans la nuit du 19 au 20 février, les Frégates multi-missions françaises (Fremm) ont détecté des attaques multiples de drones en provenance du Yémen. Deux drones ont été détruits, indique un communiqué du ministère des Armées. L’État major des armées ne dit pas quelles frégates ont été engagées dans cette opération.

“Ces navires se trouvaient dans leurs zones de patrouille respectives dans le golfe d’Aden et dans le sud de la mer Rouge”, précise l’Etat Major des armées.

Cette action a été menée dans le cadre de la mission Aspides, une force navale européenne lancée le 19 février. Elle est sous le commandement général de la Grèce tandis que le commandement opérationnel a été confié à la marine italienne. Cette mission est composée des flottes belge, italienne, allemande et française. Aspides vient en complément de la mission multinationale “Prosperity Guardian” sous commandement américain.

La frégate française Languedoc et la frégate italienne frigate Alpino en patrouille en mer Rouge.

Drones et “bateaux kamikazes” télécommandés

La frégate allemande Hessen, partie le 8 février est en état d’alerte permanent. Elle dispose de missiles, de drones et de “bateaux kamikazes” télécommandés pour répliquer aux attaques des rebelles Houthis. La Belgique se dit prête à envoyer en mer Rouge la frégate Marie-Louise.

La France a mis à disposition d’Aspides, la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc, déjà déployée en mer Rouge pour assurer la sécurité maritime des navires marchands. En décembre, elle avait déjà effectué des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre des drones qui la prenaient pour cible.

Les attaques des Houthis ont poussé de nombreux armateurs à suspendre les passages par la Mer rouge et, donc le Canal de Suez, par où transitent habituellement 12 à 15% du trafic mondial, selon l’UE. Selon le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les revenus du canal de Suez, l’une des principales rentrées en devises du pays, avaient “baissé de 40 à 50%”.

Le nombre hebdomadaire de transit de porte-conteneurs a baissé de 67% sur un an. La baisse du transit des pétroliers est elle de 18%, celle des cargos de vrac (grain, charbon…) de 6% et les transports de gaz sont à l’arrêt.