Stöld (Netflix) : Une suite du film est-elle possible ?

Stöld (Netflix) : Une suite du film est-elle possible ?

Le thriller suédois Stöld, inspiré des luttes vécues par la communauté Sami, n’a pas laissé les abonnés Netflix indifférents. Une suite du film est-elle possible ?

Le roman Stöld a été publié le 21 janvier 2021. L’ouvrage d’Ann-Helén Laestadius s’est très vite fait une place dans le rayon des best-sellers, recevant le titre de Livre de l’année 2021 en Suède. Netflix a décidé d’en faire une adaptation cinématographique, disponible depuis le 12 avril 2024 sur le catalogue. L’histoire portée sur Elsa, une jeune femme Sami ayant assisté au meurtre brutal d’un renne de son troupeau lorsqu’elle était enfant, a beaucoup plu aux spectateurs qui l’ont propulsé à la première place du top pendant une journée. De quoi se demander si Netflix pourrait réaliser une suite de Stöld ? Si un second volet est difficilement envisageable, il est toutefois possible que l’entreprise au N rouge adapte le dernier livre publié par Ann-Helén Laestadius, un prequel intitulé Starff (qui signifie punition en français).

De quoi parle Starff, le prequel de Stöld ?

Dans Straff, la journaliste et auteure s’intéresse à l’histoire des Samis des années 50. Plusieurs personnages sont introduits, dont Else-Maj, qui, au sein du récit, est la grand-mère d’Elsa de Stöld. Au sein de l’histoire, elle n’est qu’une enfant, tous comme les autres jeunes éleveurs de rennes, Jon-Ante, Nilsa, Marge et Anne-Risten, qui, à sept ans seront forcés de fréquenter une école nomade. Dans cet établissement strict, où ils ne comprennent ni les codes ni les règles, ils auront l’interdiction de parler Sami. Éloignés de leur famille pendant des mois, ils ne seront pas non plus autorisés à crier, ce qui est considéré comme un péché, et devront obéir au doigt et à l’œil à une méchante femme au foyer qui a véritablement existé à l’époque des grands-parents de l’écrivaine.

La journaliste et écrivaine Ann-Helén Laestadius très inquiète pour la communauté Sami

Lors d’une interview accordée à la version suédoise de Femina, Ann-Helén Laestadius partage ses craintes de voir la communauté Sami disparaître. Depuis le début de leur existence, remontant à plus de 4 000 ans, ce peuple autochtone est persécuté. Aujourd’hui, on veut désormais leur voler leurs terres : “C’est désagréable et effrayant quand les compagnies minières arrivent et que les compagnies forestières veulent exploiter de plus en plus de terrain. À long terme, c’est une menace pour tout l’élevage de rennes et donc une menace pour notre langue et notre culture.” L’élevage de rennes est un domaine important pour la langue Sami, rappelle la journaliste et auteure. Elle a bien conscience que le langage Sami se perd de plus en plus de génération en génération. “J’ai moi-même essayé d’apprendre le Sami en tant qu’adulte et mon fils a appris le Sami à l’école, mais il est difficile de maintenir cette langue à Stockholm” confie-t-elle.

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Article écrit en collaboration avec 6Medias