Aux États-Unis, une gérante de SPA proposait illégalement à ses clientes des soins « vampire lift ». Mais sa gestion des aiguilles et des échantillons de sang prélevé a sérieusement mis en danger la santé de ses clients : quatre d’entre elles ont contracté le VIH.
Quatre femmes ont attrapé le VIH après un soin du visage conseillé par des célébrités
Alerte rouge sur les soins du visage « vampire lift ». Très en vogue chez les stars américaines, en premier lieu Kim Kardashian, ce traitement consiste à se faire des injections de « plasma riche en plaquettes » (PRP) pour régénérer la peau et effacer tous les signes visibles de l’âge. Mais si ce soin est normalement réalisé par un médecin esthétique – qui utilise du sang directement prélevé sur sa cliente et traité dans une machine spéciale – certains SPA proposent (en toute illégalité) ce traitement à leur carte.
Une pratique loin d’être sans risque, comme le révèle le « Daily Mail ». La principale agence de santé publique des États-Unis, la CDCP, vient d’annoncer dans un communiqué que quatre femmes « d’âge moyen » ont été contaminées par le VIH (le virus du SIDA) suite à un « vampire lift » réalisé dans un SPA de l’État du New Mexico. Il s’agit des premiers cas connus de VIH transmis par injection cosmétique.
59 clientes… et combien de partenaires ?
La CDPC explique que le salon incriminé avait été fermé par ses services en 2018 après la découverte d’aiguilles non emballées éparpillées dans le salon et de seringues sans étiquette. Les autorités pensent, de fait, que les personnes contaminées l’ont été par des seringues ayant été utilisées sur plusieurs clientes et non (ou mal) stérilisées entre deux usages.
L’inquiétude est à son maximum du côté de l’agence de santé publique et du ministère de la Santé, car leurs enquêteurs ont déterminé que jusqu’à 59 clients du spa auraient pu être exposés au VIH et que le partenaire de l’une des victimes a affirmé avoir été contaminé via sa compagne. Le nombre de victimes potentielles est donc très important.
En juin 2022, la propriétaire du spa, Maria Ramos de Ruiz, 62 ans, a plaidé coupable d’« exercice de la médecine sans permis » et a été condamnée à trois ans et demi de prison. On ignore encore si un nouveau procès lui sera intenté suite à ces révélations.
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