Les Bleues sont en demi-finale, validant ainsi a minima une médaille de bronze, la première depuis 1991 pour le ping français aux Mondiaux par équipes.
Pour la première fois depuis 1991, l’équipe de France féminine va décrocher une médaille dans un championnat du monde de tennis de table. Les Bleues ont signé l’exploit de sortir l’Allemagne, jeudi, et défieront la Chine dans une demi-finale rêvée. « Des émotions de dingue », à peine croyables, raconte leur coach Ludovic Rémy.
Au bout du fil, la voix de Ludovic Rémy est encore un peu éraillée. Le coach de l’équipe de France féminine n’est plus tout à fait dans son état normal. « Je commence à peine à descendre », sourit-il, une petite heure et demie après l’exploit réalisé par ses joueuses face à l’Allemagne en quarts de finale des Mondiaux de tennis de table.
Les Bleues sont en demi-finale, vendredi contre la Chine, mais elles sont d’ores et déjà assurées de repartir avec une médaille autour du cou. La troisième dans l’histoire du ping français féminin et la première depuis… 1991 ! Trente-trois ans après, Jianan Yuan, Prithika Pavade, Charlotte Lutz, Audrey Zarif et Camille Lutz ont ainsi apposé leur nom dans le livre d’or du tennis de table français. « Un truc de dingue ! », salue Ludovic Rémy.
Ludovic, on imagine combien le sourire ne quitte plus vos lèvres et celles de vos joueuses depuis votre qualification en demi-finale.
Oui, on a encore un peu de mal à croire ce que l’on vient de réaliser. C’est fou ! Le match contre la Croatie nous a fait du bien, même si on n’a pas été sanctionné par rapport à la première place de la poule. On a bien corrigé derrière sur le Portugal, contre qui on a été agressif, et j’avais demandé aux filles de faire un copier-coller de ça contre l’Allemagne. Il fallait être à la même hauteur de performance, de résistance et de détermination. On savait que ça serait plus dur mais on savait aussi qu’on avait une opportunité incroyable de passer en l’absence de Ying Han (n°9 mondiale).
Vous aviez donc raison d’y croire.
On a résisté tout le match. Jianan nous a bien lancées, Prithika aurait pu faire mieux sur le deuxième mais elle a fait un bon match. Charlotte a été incroyable, ce n’était pas gagné d’avance mais elle nous fait basculer à 2-1. Ensuite, c’est Jianan sur Mittelham, contre qui elle avait déjà perdu, puis ça a été au tour de Prithika pour conclure. À ce moment-là, il n’y a plus que le mental qui compte. À 2-2 en quart de finale d’un championnat du monde, il n’y a plus de ping-pong, ce n’est que de la tête et de l’envie. Elle a fait le match parfait. C’est un moment incroyable pour le ping français. Pour l’instant, je ne savoure pas pleinement parce que je ne me rends pas trop compte mais c’est juste fou !
«Ã‚ C’est au-delàde toutes nos espérances »
Que se passe-t-il dans vos têtes lorsque Prithika vous envoie en demie ?
Moi, je suis K-O. debout ! Je ne réponds plus de rien, je suis déconnecté complet. Les filles courent, elles vont je-ne-sais-où. À ce moment-là, je suis complètement stone. C’est la masse qui me tombe sur la tête. Comme si j’étais sonné d’avoir pris un uppercut. Ce sont des émotions de dingue. Dans le discours d’avant-match, je leur avais dit : « Il faut croire en notre rêve » et elles y ont cru. Elles sont médaillées aux Mondiaux. Personne ne leur enlèvera, elles le resteront pour toujours. C’est la troisième de toute l’histoire chez les filles, la première depuis 33 ans.
Et vous allez disputer une demi-finale contre la Chine, c’est le rêve jusqu’au bout.
Avec tout le respect et la puissance de ce pays, on va essayer de faire notre match et de faire au mieux. On va mettre le peu d’énergie qu’il nous reste parce qu’on en a beaucoup dépensé jusque-là. On avait la pression de nous maintenir au niveau de notre ranking. On était 8 et il fallait le rester dans l’optique des JO. Là, c’est entériné et il n’y a plus de problèmes. On a rempli tous nos objectifs les uns après les autres. D’abord sortir de la phase de groupes, ensuite d’aller en quarts de finale et là, faire médaille, c’est au-delà de toutes nos espérances. On y a toujours cru mais le résultat est absolument incroyable.
Comment allez-vous préparer ce gros rendez-vous ?
Il est déjà tard en Corée du Sud, on savoure un peu mais on va se réunir avec les filles pour en discuter. On joue à 13 h (5 h, heure française), ça ne nous laisse pas beaucoup de temps quand même, mais on va faire un retour sur le match d’aujourd’hui (jeudi), fixer le programme de demain (vendredi) et faire une présentation rapide de ce qu’il va nous attendre à la table. On va certainement avoir du mal à redescendre mais on ne va pas s’en plaindre, ce sont des bons problèmes.
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