Annulation d'USM Alger-RS Berkane sur fond de conflit diplomatique entre l'Algérie et le Maroc

Tifo des supporters de l’USM Alger lors du match de phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine face au club libyen d’Al Hilal Benghazi en novembre dernier. (B. Bensalem/AFP)

Après la confiscation de ses maillots – où était représentée une carte du Maroc incluant le Sahara occidental – par les autorités algériennes, le RS Berkane a décidé de ne pas disputer la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine face à l’USM Alger. La CAF a annoncé que l’affaire serait « portée devant les instances compétentes ».

La demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine (CAF) entre l’USM Alger et le RS Berkane n’a pas eu lieu dimanche. La raison ? Un différend concernant le maillot que souhaitait arborer l’équipe marocaine. Sur cette tunique figurait la carte du Maroc, avec le Sahara occidental compris, un territoire contrôlé à 80 % par le Maroc et revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. L’Algérie a d’ailleurs rompu ses relations diplomatiques avec son voisin marocain à cause de ce dossier.

Vendredi, à leur arrivée à l’aéroport d’Alger, les joueurs de Berkane ont été bloqués pendant de longues heures par les autorités algériennes et se sont vus confisquer leurs maillots par la douane. Sollicitée par la Fédération algérienne de Football, la CAF a ensuite autorisé le RS Berkane à jouer avec sa tunique habituelle. Mais, les maillots étant toujours confisqués par les autorités algériennes, le club marocain a refusé de jouer la rencontre en portant une tunique différente.

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L’affaire « portée devant les instances compétentes »

«Â Il n’y aura pas de débat sur ce sujet. Pas de match sans maillots floqués avec la carte complète du royaume du Maroc », a déclaré le président du RS Berkane, Hakim Benabdellah, à des responsables de la CAF, cité par le média marocain Hespress. De son côté, le président de la Fédération algérienne, Wafi Sadi, a annoncé qu’il entendait porter l’affaire devant le « tribunal international du sport ». « Notre position est claire : nous ne reculerons pas et nous sommes prêts à tout », a ajouté le dirigeant algérien.

Quelles conséquences sur le plan sportif ? La CAF a affirmé dimanche que le match n’aurait finalement pas lieu et que l’affaire serait « portée devant les instances compétentes ».