Une femme déploie le drapeau du PKK lors d’une manifestation à Bruxelles (Belgique) en novembre 2016. REUTERS/Yves Herman
Des huit hommes interpellés mardi dans plusieurs départements, soupçonnés d’avoir racketté des commerçants pour financer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), sept sont présentés ce vendredi à un juge d’instruction antiterroriste en vue de leur éventuelle mise en examen.
Ces hommes, âgés d’une trentaine à une soixantaine d’années selon une source proche du dossier auraient organisé « la structuration d’une campagne d’extorsion et de financement du terrorisme depuis la Seine-Saint-Denis », en région parisienne, « au profit du PKK », a indiqué le Parquet national antiterroriste (PNAT), sollicité par l’AFP. Le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, est classé groupe « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, notamment l’Union européenne dont fait partie la France.
Les enquêteurs les soupçonnent d’être depuis 2020 en lien avec la « kampanya », la collecte de l’impôt révolutionnaire auprès de commerçants et de membres de la communauté kurde installés en France, selon une source proche du dossier. Lors de sa garde à vue, l’un des meneurs du groupe a notamment affirmé que cette collecte, fondée sur « le volontariat » des personnes donnant de l’argent, « faisait partie de l’ADN kurde », selon une autre source proche du dossier.
La collecte, part de « l’ADN kurde », selon l’un des meneurs du groupe
De son côté, l’avocat Jean-Louis Malterre, qui défend deux des mis en cause, a dénoncé auprès de l’AFP cette « opération concertée », mentionnant notamment des « perquisitions dans des médias kurdes en Belgique », alors que le PKK est « un mouvement politique qui lutte pour la liberté de son peuple ».
Lundi, des perquisitions ont en effet eu lieu dans le cadre de cette même affaire en Belgique, dans les studios de télévision kurdes de Sterk TV et Medya News, à la demande d’entraide d’un juge antiterroriste français. Les interpellations ont été conduites le lendemain en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans les Bouches-du-Rhône.
Le huitième homme interpellé a été relâché sans poursuites à ce stade, selon le PNAT. Le juge d’instruction a prononcé jeudi des poursuites supplémentaires à l’encontre d’un autre homme, déjà mis en examen dans cette information judiciaire, selon le PNAT.
Il y a un an, en France, onze membres du PKK avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris pour extorsion et financement du terrorisme, à des peines allant de trois ans avec sursis à cinq ans d’emprisonnement dont un avec sursis.
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