Les Tairraz ont été guides de haute montagne et photographes de père en fils, pendant quatre générations. Le musée de l’Ancien Évêché leur rend hommage en réunissant leur travail.
Figures iconiques de la photographie de montagne, les Tairraz ont sublimé pendant près d’un siècle et demi le massif du Mont-Blanc. L’exposition Tairraz, quatre générations de guides photographiques est à découvrir jusqu’au 1er septembre 2024.
L’histoire de cette dynastie débute en 1857. À 30 ans, Joseph Tairraz découvre la photographie en achetant à Genève un daguerréotype. C’est lui qui, quatre ans plus tard, réalisera le premier cliché depuis le sommet du Mont-Blanc.
Premier cliché depuis le sommet du Mont-Blanc
Parallèlement à son activité de guide de montagne, ce fils de paysan investit dans une chambre noire et ouvre son studio. Il photographie la vie alpine de cette époque, des bergers aux riches touristes qui venaient profiter des prémices des sports d’hiver. Son fils Georges, né en 1868, suit ses pas, tout comme Georges II, le petit-fils, et Pierre, l’arrière-petit-fils.
“Ils ont vraiment fait du Mont-Blanc et de son massif leur terrain de jeux. Il y a d’autres photographes dès le milieu du XIXe siècle qui viennent photographier la montagne comme les Bisson qui sont des Parisiens, mais eux repartent. Alors que les Tairraz pendant 150 ans, de père en fils, vont gravir le Mont-Blanc et l’immortaliser”, rapporte Sylvie Vincent, conservatrice du musée de l’Ancien Évêché.
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Les clichés des Tairraz évoluent au rythme des avancées technologiques de la photographie. Georges II, c’est la génération des 35 mm, les premiers appareils photos moins encombrants qui se transportent enfin plus facilement. Ce qui permet d’aller au plus près des sommets. Libérée des contraintes techniques, la troisième génération fait de la photographie d’art. “Je suis impressionnée par la qualité. Je ne m’attendais pas à avoir autant de détails”, s’étonne Marie-Luce qui découvre l’exposition. Georges II réalise aussi plusieurs films sur la montagne avec ses amis alpinistes Gaston Rébuffat et Roger Frison-Roche.
Une passion qu’il transmet aussi à Pierre, son fils né en 1933. Ensemble, ils tourneront des documentaires. Avec la 4e génération, les cimes prennent de la couleur, le noir et blanc n’est plus roi. Mais l’esthétisme prédomine toujours. “C’est une dynastie de photographes et de montagnards qui n’est pas dans l’exploit physique ou sportif. Ils sont là pour sublimer la montagne, la magnifier. Il y a un respect, une harmonie entre le photographe et le décor”, conclut Sylvie Vincent. Dernier photographe de la lignée des Tairraz, Pierre est décédé en septembre 2000, à l’âge 66 ans.
Exposition “Tairraz, quatre générations de guides photographiques” – Musée de l’Ancien Évêché à Grenoble – Jusqu’au 1er septembre 2024 – Ouvert lundi, mardi, jeudi, vendredi de 9h à 18h ; mercredi de 13h à 18h ; samedi et dimanche de 11h à 18h – Entrée libre.
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