Francofolies : une association féministe demande la déprogrammation de Patrick Bruel

Francofolies : une association féministe demande la déprogrammation de Patrick Bruel

Quinze ans après Orelsan, Patrick Bruel sera-t-il lui aussi déprogrammé des Francofolies de La Rochelle ? C’est en tout cas le souhait de Nous Toutes 17, antenne départementale de l’association féministe en Charente-Maritime.

Le 25 mars 2024, le collectif a envoyé un courrier à l’organisation du festival à la suite de la révélation de la participation du chanteur aux Francofolies, le 11 juillet prochain.

Il y demande l’annulation pure et simple de la venue de l’artiste, mis en cause dans des affaires d’agression sexuelle. En 2019, deux masseuses avaient accusé Patrick Bruel de comportement déplacé lors des séances, mais « en l’absence d’élément permettant de caractériser une infraction pénale », les deux enquêtes avaient été classées sans suite.

Face à l’absence de réponse à son courrier, Nous Toutes a finalement décidé de rendre public le contenu du message ce vendredi 12 avril.

Le cas Orelsan cité en exemple

Dans celui-ci, Nous Toutes manifeste sa «  surprise » de voir le chanteur programmé et évoque les deux affaires en question, ainsi que les «  accusations similaires portées par trois autres victimes ». «  Si aujourd’hui les différentes enquêtes ont été classées sans suite, cela ne fait pas pour autant disparaître le témoignage des victimes », argue le collectif.

À LIRE AUSSI Anny Duperey contre Judith Godrèche : de l’hystérie collective à la dictature «  Nous ne demandons pas à ce que les Francofolies se substituent à la justice ? parfois impuissante ? mais qu’elles cessent d’offrir une visibilité positive à des agresseurs potentiels et d’alimenter ainsi le mépris à l’égard des victimes de violences. »

Le collectif Nous Toutes rappelle le cas du rappeur Orelsan, dont les textes d’une chanson avait suscité la polémique en 2009. Il avait alors été déprogrammé par les Francofolies, «  alors qu’il n’était visé par aucune plainte pour agression sexuelle, harcèlement ou exhibition ».

Le chanteur n’a pas réagi pour le moment.