Y a-t-il des ressources exploitables sur la Lune ?

Y a-t-il des ressources exploitables sur la Lune ?

La course à l’exploitation des ressources sur la Lune a commencé, comparable à une ruée vers l’or, surtout pour le très convoité hélium 3.

Les ressources lunaires intéressent la NASA (National aeronautics and space administration), qui a pour objectif l’exploitation minière en 2032, avec le programme Artémis. Les États-Unis comptent envoyer des hommes sur la Lune, ce qui n’a pas été fait depuis la dernière mission Apollo. Ils veulent forer la surface de la Lune. Le système ISRU, In Situ Resource Utilisation, dont est responsable Gerald Sanders, vise l’exploitation des ressources locales pour de futures longues missions d’exploration, sur la Lune et Mars.

Les ressources exploitables sont essentiellement des métaux rares, l’eau sous forme de glace et l’hélium 3. D’autres grandes nations spatiales comme la Chine et des acteurs privés investissent pour récupérer des ressources de la Lune. On dénombre près de 250 projets concernant le sol lunaire. Les accords Artémis, traité de l’espace, tentent de réguler les activités humaines sur la Lune, dans des “zones de sécurité”, et un groupe de travail se penche sur les aspects légaux.

Pourquoi l’hélium 3 de la Lune est-il au cœur de l’exploitation des ressources spatiales ?

L’hélium 3 est l’une des principales ressources lunaires, suscitant les efforts de nombreux pays pour la prochaine décennie. C’est un isotope non radioactif de l’hélium, permettant la production de carburant pour la fusion nucléaire, mais utilisable dans de multiples domaines. Pour l’entreprise américaine Interlune, la récolte des ressources par les humains sur la Lune est déjà “technologiquement et économiquement” faisable. L’utilisation des ressources, surtout l’hélium 3, est une autre question. Sans compter celle-ci : à qui appartient la Lune ? Cela pourrait devenir un problème. Rare sur Terre, l’hélium 3 est abondant sur notre satellite naturel, grâce aux vents solaires produisant une poussière appelée régolithe lunaire, et grâce à l’absence d’atmosphère sur la Lune.

Quels métaux sont sur la Lune ?

Parmi les ressources exploitables sur la Lune, il y a un peu de fer et de titane, de l’aluminium, beaucoup de silicium, mais des découvertes importantes ont été faites ces récentes années, par exemple, sur la composition du noyau de la Lune. Il y aurait beaucoup de métaux dans certains cratères de météorites, comme le néodyme et le scandium. Le pôle Sud est particulièrement intéressant. C’est là que se posera Artémis 3 en 2025, pour préparer une base et, à plus long terme, un voyage vers Mars.

Quel minerai ou quelles autres ressources trouve-t-on sur Mars ?

Les minerais et métaux sur Mars sont notamment intéressants pour l’homme comme éléments de construction. Des minerais sont abondants sur Mars, comme le sulfate de calcium. On sait qu’il y a beaucoup de sulfates et des oxydes de fer, comme l’hématite. Il faut moins d’un an pour aller sur Mars, planète où le robot Curiosity continue de faire des découvertes, comme la présence d’une météorite métallique très rare en 2023. On ne sait donc pas tout, mais la surface de Mars est comparable aux sols volcaniques ferreux de la Terre, avec des différences néanmoins et la présence de régolithe. Cette poussière abrasive représente un problème pour l’homme sur la Lune, mais moins sur Mars.

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