L’infectiologue Karine Lacombe dénonce “le système de violence sexuelle à l’hôpital” auquel prenait part, selon elle, Patrick Pelloux. L’urgentiste parle de “diffamation”.
Patrick Pelloux, le 15 avril 2021. Photo d’illustration
“C’est de la diffamation”. Dans un message publié sur Instagram ce dimanche 14 avril, l’urgentiste Patrick Pelloux réagit aux accusations de harcèlement moral et sexuel de la part de l’infectiologue Karine Lacombe.
Cette dernière évoque dans son livre Les femmes sauveront l’hôpital, paru en octobre dernier aux éditions Stock, un médecin “prédateur”. Elle a confirmé dans une enquête de Paris Match publiée mercredi dernier qu’elle faisait bien référence à Patrick Pelloux.
“J’ai été sidéré d’apprendre par la journaliste de Paris Match les accusations de K.Lacombe et les rumeurs relayées dans cet article, que je conteste avec force”, écrit le président de l’Association des médecins urgentistes de France sur le réseau social.
Avant d’ajouter: “Je ne souhaite pas réagir davantage aujourd’hui afin de préserver la sérénité des débats utiles autour du sexisme et des violences sexuelles”.
Patrick Pelloux s’était déjà défendu auprès de Paris Match assurant qu’il n’avait “jamais agressé personne”.
“On était trop grivois comme on l’était alors, voilà. Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien!”, avait-il poursuivi.
“Caractère systémique des violences sexuelles à l’hôpital”
De quoi “faire tombée de sa chaise” Karine Lacombe. “On rigolait bien? Qui rigolait? Ce n’est pas marrant et ce n’est pas parce qu’à l’époque, on ne disait rien et qu’on était pétri de culpabilité que c’était rigolo, pas du tout”, réagi cette dernière dans C l’hebdo sur France 5 ce samedi 13 avril.
Sur ce plateau, elle explique, comme à Paris Match, avoir souffert de “propos humiliants et méprisants au quotidien” de la part de Patrick Pelloux, qui “faisait la pluie et le beau temps aux urgences de l’hôpital”, après avoir repoussé ses avances.
Mais elle souligne: “Je pense que Patrick Pelloux ce n’est pas le problème. Le problème c’est la persistance de ce système de violence sexuelle à l’hôpital, dans les actes dans les mots”.
L’infectiologue affirme avoir reçu plusieurs dizaines de mails, de témoignage de femmes disant avoir “vécu les mêmes choses”, “avec Patrick Pelloux et d’autres, dans d’autres hôpitaux”.
“Pour faire bouger le système, il faut que l’on montre du doigt, que l’on nomme ce qu’il se passe”, déclare Karine Lacombe.
Si elle estime qu’il “n’y a pas d’intérêt à aller sur le terrain judiciaire”, elle explique avoir parlé pour qu’il “y ait une prise de conscience” sur le “caractère systémique des violences sexuelles à l’hôpital” qui à “l’époque étaient considérées comme une normalité”.
Karine Lacombe pense d’ailleurs qu’une partie “du malaise de l’hôpital” vient de la “position donnée aux femmes”, “continuellement rabaissée à une image d’objet sexuel”.
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