L'Occitane sur le point de passer sous pavillon américain ?

L’Occitane sur le point d’être racheté par le fonds américain Blackstone ?

Le géant des cosmétiques provençal qui cartonne à l’étranger serait sur le point d’être racheté par le fonds américain Blackstone. La société française a interrompu la cotation de ses actions à Hong Kong mardi.

L’Occitane en Provence. Un nom qui fleure bon le made in France et le soleil du Sud de la France. À l’origine, la société de cosmétiques a été créée par Olivier Baussan, en 1976, avec son siège social à Manosque. Mais depuis le début des années 2000, la société française appartient au grand groupe L’Occitane, dirigé par l’Autrichien Reinold Geiger. C’est ce dernier qui a introduit le groupe en Bourse à Hong Kong. Une internationalisation qui pourrait prendre un autre tournant, à en croire Bloomberg, puisque le fonds américain Blackstone envisage de mettre la main dessus. Preuve en est, la société a interrompu la cotation de ses actions à Hong Kong, peut-être en prévision d’une annonce probable de rachat.

Si Blackstone s’est refusé à tout commentaire pour le moment, le projet semble encore loin d’être ficelé, selon une source proche du dossier. Mais si Reinold Geiger souhaite bien céder L’Occitane, Blackstone devra sortir le chéquier, car le groupe est valorisé à près de 5 milliards d’euros à la Bourse de Hong Kong. Il faut dire que, contrairement à son image franco-française, le groupe de cosmétiques réalise la très grande majorité de son chiffre d’affaires hors de l’Hexagone (93% environ), et est présent dans 90 pays avec 3 000 points de vente, détaille BFMTV. En 2023, L’Occitane a réalisé 2,2 milliards d’euros de vente.

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Des produits toujours fabriqués en France

Malgré un marché délicat, qui laisse ses concurrents comme The Body Shop en difficulté, L’Occitane a affiché une croissance de 13,4% et a multiplié ces quinze dernières années les acquisitions : les soins bio Melvita, les produits de beauté coréens Erborian, le numéro un des soins anti-âge britannique Elemis ou encore le spécialiste des soins du visage suisse Duolab. Le groupe est aussi très présent au Brésil avec sa filiale L’Occitane au Brésil. Mais si L’Occitane ne réalise que 5% de son chiffre d’affaires en France, la référence à l’Hexagone révèle une importance cruciale à l’étranger et pour le tourisme.

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C’est la raison pour laquelle Reinold Geiger avait apposé au nom le qualificatif «en Provence» au moment de son rachat. En outre, une très grande partie des produits sont toujours fabriqués dans le pays, dans les usines de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et de Lagorce (Ardèche). De start-up à la fin des années 1980 à géant mondial (150 boutiques ouvertes par an) aujourd’hui, L’Occitane est entrée dans une nouvelle dimension avec les États-Unis puis la Chine (jusqu’à la Covid-19) comme marchés principaux. Une aventure qui va prendre un autre tournant si Blackstone met la main dessus.