Paris: une école se mobilise pour aider une mère et ses quatre enfants à la rue

Des parents d’élèves et des enseignants de l’école Eugène-Reisz (20e arrondissement) ont créé un collectif le 12 mars pour alerter les pouvoirs publics sur la situation d’une mère et ses quatre enfants.

Une mobilisation pour une mère et ses quatre enfants à la rue. Ce jeudi 28 mars, un petit-déjeuner solidaire a été organisé au sein de l’école Eugène-Reisz, dans le 20e arrondissement de Paris.

À l’initiative d’un collectif -formé le 12 mars- composé de parents d’élève et d’enseignants, cette action vise à soutenir la famille, arrivée il y a plusieurs semaines de Montpellier. La mère et ses quatre enfants sont toujours sans solution de logement pérenne, malgré plusieurs sollicitations auprès du 115, a appris BFM Paris-Île-de-France. La famille a notamment dû dormir dans la rue, des églises ou des hôtels.

Venue de Montpellier, la famille n’a pas de solution de logement pérenne, une mobilisation a eu lieu ce jeudi 28 mars dans le 20e arrondissement de Paris

“La mère est toujours stressée. Elle est confrontée à une situation alarmante”, dénonce Kabongo Ludo Lumbu, parent d’élève présente à la mobilisation.

Un logement exigu partagé avec une autre famille

Une affiche collée sur la façade de l’établissement liste plusieurs consignes, notamment pour les appels aux dons. “Pour les dons d’argent, donnez une enveloppe à l’enseignant ou au directeur. Les dons matériels comme des yaourts bébés, des habits ou des serviettes hygiéniques sont à déposer dans la loge.”

Après plusieurs jours de mobilisation du collectif, la famille loge au lycée professionnel Charles de Gaulle, à quelques centaines de mètres de l’école élémentaire. Depuis décembre, la région Île-de-France met à disposition le lycée pour des personnes sans-abri. Mais il s’agit d’une solution temporaire.

“La famille partage le logement d’à peine 20m² avec une autre famille. J’y étais, les conditions de vie sont déplorables”, tonne Kabongo Ludo Lumbu.

Pour l’instant, la famille peut loger dans le lycée jusqu’au 12 avril. Après cette date, le collectif craint un retour à la rue et continue d’en appeler aux pouvoirs publics pour trouver une solution de logement durable.