PSG-Real Sociedad: Paris est-il "beaucoup plus fort" qu’en décembre, comme l’avait promis Luis Enrique?

Luis Enrique lors de PSG-Lille, le 10 février 2024 en Ligue 1

Deux victoires en six matchs. Le PSG n’a pas vraiment flambé lors de son début de campagne en Ligue des champions. Placés dans une poule relevée, en compagnie de Dortmund, l’AC Milan et Newcastle, les coéquipiers de Kylian Mbappé ont dû attendre la dernière journée pour arracher leur ticket en 8es de finale, grâce à un nul stressant au Signal Iduna Park (1-1).

Après cette phase de groupes poussive, lors de laquelle les champions de France se sont fait corriger à St James’ Park (4-1) et punir à San Siro (2-1), Luis Enrique a promis de l’amélioration lors des semaines suivantes.

“Je n’ai aucun doute sur le fait qu’en février, nous serons beaucoup plus forts”, a lâché le coach espagnol.

Deux mois plus tard, il est donc temps de vérifier sa prédiction, à l’heure de recevoir la Real Sociedad en 8e de finale aller (ce mercredi à 21h sur RMC Sport 1).

Excellents résultats mais spectacle mitigé

Et de prime abord, le changement n’est pas spectaculaire. Depuis sa qualification dans l’antre du Borussia, le PSG a disputé six matchs de Ligue 1, décrochant quatre victoires: deux à domicile (3-1 contre Metz et Lille), et deux à l’extérieur, à Lens (0-2) et Strasbourg (1-2). Avec dix buts marqués et six encaissés. Le club de la capitale a également enregistré deux nuls (1-1 à Lille et 2-2 contre Brest), sans concéder le moindre revers.

Les partenaires de Marquinhos ont aussi remporté le Trophée des champions contre Toulouse (2-0) et gagné trois fois en Coupe de France, contre l’US Revel (R1) à Castres (0-9), à Orléans, qui évolue en National (1-4), et contre Brest (3-1). Avec huit victoires en dix sorties (toutes compétitions confondues), le bilan comptable est excellent. Paris trône d’ailleurs en tête du championnat, avec 11 points d’avance sur Nice et 12 points sur Monaco.

Mais l’impression n’est pas aussi reluisante sur le plan du jeu. En ce début d’année, Luis Enrique a expérimenté différents systèmes, en 3-4-3, 3-5-2 ou 4-3-3, avec sa volonté inébranlable de confisquer le ballon à l’adversaire. Mais l’ancien entraîneur du Barça ne semble pas avoir trouvé la recette idéale. Même si elle peut se montrer brillante par moments, son équipe affiche aussi parfois un visage ennuyeux. Avec des redoublements de passes incessants, des combinaisons trop lentes et une possession stérile, incarnée par un entrejeu en déficit de talent.

Et les stats avancées semblent confirmer cette impression. Si le PSG du début de saison tournait à 2,3 xG (“expected goals”, soit le nombre de buts attendu compte tenu du déroulement du match, ndlr) pour et 1,14 xG contre en moyenne en Ligue 1 en date du 13 décembre, le club francilien affiche des stats de 1,9 xG pour et 1,6 xG contre sur les six derniers matchs de championnat depuis le fameux Dortmund-PSG. Les Parisiens se procurent donc moins d’occasions décisives et en subissent plus.

Luis Enrique défend ses préceptes de jeu

Dans cette configuration, l’étincelle vient souvent d’un numéro de soliste des stars offensives: Kylian Mbappé, Bradley Barcola, Ousmane Dembélé ou Marco Asensio. Plus rarement d’un véritable mouvement collectif. Fin janvier, les Parisiens se sont faits bousculer à domicile face au Stade Brestois d’Éric Roy, après avoir pourtant dominé la première période. De quoi agacer sérieusement Luis Enrique, qui a regretté que son équipe ait “perdu le contrôle du match” après la pause.

Le technicien de 53 ans a en revanche défendu ses préceptes avant de recroiser les Brestois, la semaine dernière en Coupe de France. En s’agaçant après une question sur le nombre de kilomètres parcours par ses joueurs: “Mes équipes jouent avec la possession pour que l’adversaire court. Nous courons normalement moins que l’adversaire puisqu’il est démontré que si vous avez le ballon et que vous le faites bien circuler, l’adversaire va courir. Dans ma carrière, il n’y a pas eu une seule de mes équipes qui n’a pas parcouru les mètres suffisants pour gagner des matchs. A partir de là, ce sont des réflexions un peu vides qui cherchent ce que vous voulez chercher. Parfait. Mon avis reste le même.”

Un mercato d’hiver décevant

Alors que plusieurs renforts étaient annoncés pour le mercato d’hiver, seul Lucas Beraldo a rejoint le centre d’entraînement de Poissy. Le défenseur brésilien a été recruté pour 20 millions d’euros à Sao Paulo. Sans expérience de l’Europe ni du très haut niveau. Et son baptême n’enflamme pas les foules pour l’instant. En sept apparitions, dont six comme titulaire (trois en L1), le joueur de 20 ans a livré des prestations timides, en jouant régulièrement à un poste de latéral gauche où il ne semble pas vraiment à l’aise. Même si Milan Skriniar (blessé à la cheville) est apparu en difficulté lors de la première moitié de saison, l’arrivée de Beraldo n’a pas sensiblement amélioré la qualité de l’effectif.

Son compatriote Gabriel Moscardo a également été enrôlé durant la fenêtre hivernale. Mais le milieu de terrain de 18 ans, transféré pour 20 millions d’euros du Corithians, a été prêté jusqu’à la fin de saison à son club formateur. Blessé au pied gauche, il a dû se faire opérer et ne rejouera pas avant plusieurs mois.

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Des signes encourageants face au Losc, Mbappé de retour

A l’heure où l’avenir de Kylian Mbappé alimente tous les débats, le PSG s’apprête à se frotter à la Real Sociedad sans forcément plus de certitudes qu’avant les fêtes de fin d’année. Les Parisiens restent tout de même sur une sortie séduisante face au Losc, samedi en championnat.

Après avoir été rapidement menés au score, les leaders de L1, emmenés par un Ousmane Dembélé virevoltant, ont surclassé les Dogues dans leur jardin (3-1). Sans Kylian Mbappé, resté sur le banc après avoir été durement touché à la cheville face à Brest, quelques jours plus tôt en Coupe de France. De quoi leur donner confiance pour aborder leur 8e de finale de C1, d’autant que le capitaine des Bleus devrait faire son retour face à la Real. Pour donner raison à son entraîneur?

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