Plusieurs supportrices ont fait remonter des fouilles abusives effectuées par les stadières à Montjuïc, avant le match entre le FC Barcelone et le PSG. Icon Sport/Hugo Pfeiffer
Cela commence à devenir une petite musique récurrente et toujours aussi insupportable, lorsqu’un club français se déplace loin de ses frontières en Coupe d’Europe. A Lisbonne, à Milan dernièrement et encore ce mardi soir à Barcelone, des supportrices, en l’occurrence celles du Paris Saint-Germain qui affrontait le Barça en quart-de-finale retour de la Ligue des champions (1-4), se sont plaintes de fouilles abusives effectuées par les stadières à l’entrée du stade.
« À la surprise générale : fouilles très intrusives sur de supportrices parisiennes », alertait mardi, en début de soirée, Anoush Morel, supportrice parisienne et présidente de l’association Her Game Too France, sur X. Son son post, d’autres supportrices confirment. Elle nous raconte, dans le détail, une fouille un peu chaotique et surtout très intense : « Il n’y avait de lignes claires et définies, tout le monde était agglutiné. On était un petit groupe de femmes et on a eu du mal rien qu’àtrouver la bonne file pour la fouille. Quand la stadière me dit de venir, j’entends déjàune supportrice parisienne en train de se faire fouiller dire : putain, c’est intense là , alors qu’elle s’était fait attraper la poitrine à pleines mains. Deux secondes après, ça m’arrive aussi. »
Si les fouilles en Espagne sont réputées pour être particulièrement rugueuses, « mais pas de là à nuire à l’intégrité physique des spectactrices, s’insurge la jeune femme, qui effectuait son tout premier déplacement européen avec son club de cœur ce mardi. En aucun cas t’as le droit de mettre les mains dans le soutif ».
Une supportrice dit avoir été fouillée par un homme
« Après les seins, elle m’a passe la main entre les fesses et le pubis. Puis m’a dit : retourne toi, et pareil. Sur le moment, je regarde les autres filles et je me demande si je suis la seule à avoir vécu un truc aussi bizarre. Beaucoup ont dit n’avoir jamais vécu un truc aussi intense et horrible. J’étais tellement déçue. C’était un moment très spécial pour moi, je suis avec mes potes, le match était dingue mais c’est gâché par ce truc… C’est hyper violent à vivre. »
Au total, Anoush explique avoir parlé à une vingtaine de supportrices, nombreuses dans le parcage, qui lui ont toutes décrit la même scène qu’elle a vécue. Un autre témoignage lui est rapporté d’une fan du PSG fouillée par un homme, ce qui est, en théorie, interdit. « Va falloir faire quelque chose, à chaque déplacement européen c’est pareil, souffle-t-elle. Que ce soit au Parc ou dans les autres stades que j’ai pu faire en France ou en Europe, tout s’est toujours fait dans le respect de nos corps. »
Le CUP et l’ANS ont rapidement réagi
En tribunes, elle décide d’essayer d’alerter un responsable du Collectif Ultras Paris (CUP), qui se trouve être également un délégué de l’Agence nationale des supporters (ANS), l’association qui fédère les groupes de supporters français et défend leurs droits et intérêts. Ce mardi matin, l’ANS et l’association « Her Game Too » ont publié et partagé un formulaire de signalement pour les supportrices qui souhaiteraient signaler les fouilles abusives, et le club, qui a pu par le passé saisir l’UEFA lorsque ses supporters ont été victimes de fouilles abusives, à Lisbonne notamment, a semble-t-il déjà été mis au courant.
« Je suis ravie que les supporters aient réagi comme ça aussi rapidement, ça me rend fière, ponctue Anoush Morel. Ça peut sembler fou ce que je vais dire, mais ils avaient d’autres chats àfouetter avant le coup d’envoi du match. En fait, non : pour eux c’est très important aussi : y a des femmes àtous les déplacements, au Parc. Je suis fière des supporters, du club, et que les joueurs nous aient vengés… même sans le savoir. »
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